Plus d’électricité du Québec exporté aux États-Unis?

L’électricité canadienne, produite majoritairement par Hydro-Québec, est de plus en plus convoitée par les habitants du nord-est des États-Unis.

Ces consommateurs paient le plus cher pour leur électricité au pays, à 7 cents de plus du kilowatt-heure (20,2 cents). C’est pourquoi cinq propositions hydroélectriques, qui pourraient fournir des millions de mégawatts à ces habitants, sont à l’étude ou en construction.

Toutefois, l’idée de transporter le courant jusqu’à Boston, Hartford et New York ne plaît pas à tous.

Les opposants à ces idées s’inquiètent pour la beauté naturelle des paysages et une possible trop grande dépendance sur cette source de courant au détriment de sources d’énergie renouvelables locales.

En Nouvelle-Angleterre, l’électricité canadienne provient principalement d’Hydro-Québec. Hydro-Québec a exporté, en 2014, plus de 28% du total canadien envoyé aux États-Unis, soit près du double de l’exportateur canadien venant au deuxième rang, le Manitoba Hydro-Electric Board.

La société d’État est active sur le marché américain depuis environ 40 ans. Selon un de ses porte-parole, Gary Sutherland, vendre plus d’électricité au sud de la frontière est l’un de ses objectifs stratégiques.

Hydro-Québec travaille, entre autres, sur un projet de 1,4 milliard $ baptisé Northen Pass, en partenariat avec Eversource Energy, basé à Hartford, au Connecticut. Celui-ci permettrait d’envoyer 1200 mégawatts d’électricité à certaines grandes villes du sud de la Nouvelle-Angleterre, principalement à l’aide de lignes électriques aériennes traversant le New Hampshire. Northen Pass permettrait de sauver 250 à 300 millions $ par année sur les prix de gros de l’énergie, selon la porte-parole d’Eversource Energy, Lauren Collins.