Une peine bien accueillie de part et d’autre

VICTORIAVILLE. Tant la couronne, représentée par Me Anne-Marie Prince, que l’avocat de la défenseur, Me Guy Boisvert, sont satisfaits de la peine imposé par le juge Jacques Trudel, mercredi, à l’endroit de Joël Poliquin.

Me Boisvert a laissé entendre que la décision ne sera pas portée en appel. «La sentence est considérablement clémente parce que mon client pourra la purger dans la communauté, ce qui est maintenant assez exceptionnel. Même pour des crimes commis antérieurement [à 2005, où le code criminel a été amendé pour ce genre de délits], les peines d’emprisonnement ferme sont fréquentes. Les juges s’y sont adaptés», a-t-il commenté.

Dans les circonstances, l’avocat s’est dit satisfait de la tournure des événements. «Le juge a tenu compte du fait que mon client ne représentait pas un danger pour la collectivité. Il devait néanmoins dénoncer les gestes qui ont été commis et qui représentent un bris de confiance à l’endroit du public. La victime ne se sent pas comme une victime, mais le public est victime de ce genre de comportement. C’est ce qu’il a voulu dénoncer», a-t-il dit.

Même son de cloche du côté de Me Prince. «Le juge a lancé un message clair et sans équivoque à l’effet que ce genre de crime implique une peine de détention. Bien qu’il s’agisse d’une peine dans la collectivité, il s’agit quand même d’une peine de détention», a-t-elle partagé à sa sortie de la salle d’audience.

Joël Poliquin, reconnu coupable de contacts sexuels par une personne en situation d’autorité ou de confiance, devra purger 10 mois de prison dans la collectivité.