«Une Princevilloise au Burkina Faso»

Voici le premier billet que nous partage la jeune Princevilloise Marie-Michèle Thibodeau en exil au Burkina Faso (Afrique de l’Ouest) pour l’été. Elle y relate ses impressions (le beau comme le moins beau), ainsi que des anecdotes sur son expérience culturelle et professionnelle.

En route vers l’Afrique

Ça y est! Après plusieurs mois de préparation en vue de notre projet de solidarité internationale au Burkina Faso, nous y sommes finalement! Au moment où j’écris ces quelques lignes, je suis à bord du vol AT 545 qui fait la liaison entre Casablanca, au Maroc, et Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Le grand départ avait lieu hier, il y a plus de 24 heures et, étrangement, alors que j’aurais cru que les sept heures de vol entre Montréal et Casablanca, les douze heures d’escale et les quelques heures de retard ici et là auraient eu raison de mon enthousiasme, c’est plutôt le contraire. Partie de Montréal avec un rhume (d’homme), j’ai agonisé une partie du trajet, mais à l’approche de la destination finale, je me sens finalement revivre!

Dans moins de deux heures, tout notre petit groupe composé de neuf joyeux explorateurs va mettre les pieds en Afrique de l’Ouest. Pour l’instant, je m’attends à un drôle de mélange d’émotions, entre l’euphorie, la crise de panique et l’impression de rentrer dans un four à convection (il paraît qu’il fait vraiment chaud au Burkina Faso).

Je parle de crise de panique parce que c’est un état d’esprit qui revient à chaque nouveau départ. Devant le sentiment de n’avoir aucune idée de ce qui nous attend, je me demande toujours pourquoi je me suis encore embarquée dans une histoire comme celle-là. Pendant un moment, un marathon de séries télé en pantoufles, bien installée dans mon sofa, m’apparaît toujours comme la façon la plus attirante de passer mes vacances d’été. C’est quand même insécurisant de ne pas savoir avec quelles sortes de bibittes je vais partager mon lit ce soir.

Mais c’est aussi dans cet inconnu qu’il y a les raisons qui poussent à recommencer, les surprises des belles rencontres, des échanges, des odeurs et des saveurs, et des moments tellement imparfaits qu’ils en deviennent mémorables.

Pour l’instant, on est toujours dans l’inconnu. Le seul bout du plan qu’on sait est celui-ci : on arrive ce soir, on passe trois jours dans la capitale et on quitte ensuite pour Pô (village du Centre-Sud) où nos familles (toujours inconnues) nous attendent à bras ouverts. On y travaillera avec le moringa, un «arbre-miracle» qui pourrait bien aider à résoudre certains problèmes en lien avec la malnutrition. Pour le reste : mystère! Je vous reviens bientôt avec plus de détails sur la vie au Burkina Faso et sur le projet, mais aussi avec des anecdotes de notre quotidien.

Marie-Michèle Thibodeau