Rémission : connaître les effets à long terme de la chirurgie bariatrique

L’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec entame la toute première recherche mondiale sur la rémission à long terme des maladies métaboliques, comme le diabète, à la suite d’une chirurgie bariatrique.

Plus de 350 000 opérations bariatriques sont effectuées annuellement dans le monde, dont plus de 730 à l’Institut. Cependant, à l’heure actuelle, aucune étude clinique ne s’est intéressée aux effets à long terme des approches chirurgicales courantes sur les maladies métaboliques, dont le diabète de type 2.

Grâce à une contribution financière de 3,2 M $ de Johnson & Johnson Medical Companies, des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et du Fonds de recherche du Québec, une équipe multidisciplinaire lance l’étude Rémission, un essai clinique à long terme et de grande envergure. Un total de 400 patients obèses atteints de diabète seront suivis tout au long du processus.

«Cette étude nous permettra d’examiner en détail l’impact des chirurgies bariatriques couramment pratiquées sur la rémission du diabète. À terme, cela pourrait transformer la pratique bariatrique d’ici et d’ailleurs en permettant de choisir la meilleure approche chirurgicale pour chaque patient», souligne André Tchernof, co-titulaire de la chaire de recherche en chirurgie bariatrique et métabolique de l’Université Laval et membre du Centre de recherche de l’Institut.

Son collègue Laurent Biertho estime que le Québec est le meilleur endroit pour effectuer cette recherche puisque le suivi d’un patient est chose facile si on compare à nos voisins du Sud, les États-Unis.

«Le système de santé mis en place au Québec nous aide beaucoup. J’ai travaillé quelques années aux États-Unis et je peux vous dire que 50% des patients ne voulaient plus effectuer de suivi après deux ans. C’est difficile de mettre cela sur papier», dit-il.