Plus de discours haineux permis au Québec

Deux projets de loi déposés aujourd’hui par la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, vont lutter contre l’extrémisme religieux et la radicalisation et assurer aux citoyens qu’ils soient servis à visage découvert dans les organes de l’État.

Les discours haineux seront donc interdits au Québec, de même que l’incitation à la violence, avec le projet de loi 59.

Le niqab et la burqa seront quant à eux chassés des services publics avec le projet de loi 62, proclamant la neutralité religieuse de l’État et encadrant les demandes d’accommodement religieux.

Les ministres de l’Immigration et de la Sécurité publique, Kathleen Weil et Lise Thériault, ont piloté ces projets de loi.

Un équilibre

Le premier ministre Philippe Couillard a indiqué que son gouvernement cherchait à proposer une solution équilibrée au phénomène de radicalisation. De plus, il espère que le projet de loi 62 calmera les esprits qui se sont sentis bousculés par la controversée Charte des valeurs de l’ancien gouvernement péquiste.

«Le phénomène de la radicalisation est mondial, mais il est avant tout un drame humain avec, aux premières loges, les familles et les proches. Ces derniers ont un rôle primordial à jouer, notamment pour détecter les premiers signes de radicalisation d’un des leurs», a rappelé M. Couillard.

Le gouvernement Couillard limite aussi l’interdiction uniquement au voile intégral, lorsqu’il s’agit d’offrir ou de recevoir un service public, ce qui devra toujours être fait à visage découvert. Les libéraux ne veulent pas favoriser ou défavoriser qui que ce soit selon ses convictions religieuses.

TC Media