À la découverte de la poésie avec David Goudreault

VICTORIAVILLE. Les élèves du cours «arts de la scène» de l’École secondaire Le boisé (enseigné par Julie Breton) ont eu, cette semaine, la visite de David Goudreault. L’objectif de la rencontre était d’initier les jeunes à la poésie, cette façon de dire les choses autrement.

L’auteur, romancier, poète, slameur parolier et travailleur social de formation, était enchanté de venir donner ces ateliers d’écriture slam à Victoriaville. Il avait à rencontrer trois groupes (secondaire 1, 2 et 3) pour démystifier la poésie, qui peut prendre plusieurs formes et briser l’idée que cette façon de s’exprimer est ennuyante. «Ça a créé une ouverture d’esprit face à la poésie et montre qu’il y en a davantage qu’on pense, partout dans notre vie», apprécie David.

Selon lui, le slam (entre la poésie écrite et la chanson) rejoint les adolescents. «C’est court, intense et ça va droit au cœur», compare-t-il.

Dès qu’il entre en contact avec les élèves, le lien se crée automatiquement et la magie des mots opère. David n’hésite pas à improviser avec son auditoire ce qui donne des rires assurés.

Il parvient même à inciter, toujours avec humour et dynamisme, les élèves à écrire eux-mêmes un slam, et ce, en 18 minutes chrono.

Avant cela, il leur aura présenté quelques figures de style faciles à utiliser, mais aussi les bases de la poésie que les étudiants mettent en pratique rapidement en composant un poème de l’oralité.

David Goudreault apprécie vraiment de se promener dans les écoles avec ses ateliers. «Ça me permet de découvrir des talents. Dans chaque classe, je fais de belles rencontres», souligne-t-il.

Et pour les jeunes, comme le dit le travailleur social en lui, le poème donne aux ados un moyen de plus pour s’exprimer. «Et de pouvoir s’exprimer fait toute la différence. Ça peut éviter plusieurs choses», croit-il. Et pour lui, cela permet de nourrir son écriture puisqu’il entre en relation avec les gens.

Une carrière basée sur les mots

David Goudreault est un artiste des mots. Peu importe la forme qu’ils prennent, ils sont toujours au centre de sa création. Il est le premier Québécois à remporter la Coupe du monde de slam poésie (en 2011). Il a à son actif trois albums, dont le dernier La faute au silence, réalisé par Jipé Dalpé et qui contient des collaborations avec Kim Thuy et Grand Corps Malade.

Aussi, ses poésies ont été publiées dans deux recueils et son premier roman, La bête à sa mère, connait un succès, autant du côté de la critique que de celui du public. Il est à écrire son deuxième roman qui sortira en 2016.