Bilan de l’emploi en mai : recul (momentané?) au Québec

Espérons que ce n’est qu’une simple pause.

Après deux mois encourageants (mars et avril), le marché de l’emploi, au Québec, est retombé dans ses mauvaises habitudes, i.e. l’addition d’emplois à temps partiel, mais un recul équivalent des emplois à temps plein.

(Rappel : ces données sont tirées de sondages que mène Statistique Canada et il faut les prendre avec un grain de sel. N’empêche, elles présentent tout au moins des tendances).

Officiellement, le Québec a perdu 2100 emplois en mai. Du sur place, apparemment, mais plus méchant qu’il n’y paraît. Car 13 700 nouveaux emplois à temps partiel seraient apparus, mais 15 800 à temps plein auraient disparu, selon le bilan qu’on vient de nous offrir.

C’est dommage, parce que la machine à créer des emplois de meilleure qualité semblait être repartie. En mars et avril, 33 000 Québécois avaient trouvé du travail à temps plein. On peut bien vouloir ne travailler qu’une vingtaine d’heures par semaine, c’est légitime, mais une économie qui veut se raffermir profite davantage des emplois plus constants et mieux payés. De là ce bémol.

Il y avait quand même quelques heureuses surprises – pourvu qu’elles tiennent – dans cette toute récente livraison de l’Enquête sur la population active.

Premièrement, le bilan global est réconfortant. On évoque l’addition de 59 000 emplois à travers le pays, plus de la moitié (31 000) à temps plein. Si on compare avec les États-Unis, en réajustant selon la population (10 fois plus nombreuse), on parlerait de 590 000 jobs de plus… Or, le chiffre quand même solide, pour nos voisins du sud, se monte à 280 000. C’est dire la force de la poussée canadienne.