Météo : le 3 ne fait pas toujours le mois!

VICTORIAVILLE. Si l’on se fie à Christina Huang de MétéoMédia, l’été sera propice aux sports de plein air à Victoriaville, trop de canicules décourageant l’activité physique. «Je préfère cette image à celle d’un été plus frais», dit-elle avec du rire dans la voix.

Au bout du fil, la météorologue donne un aperçu du temps qu’il fera dans la région de Victoriaville au cours des mois de juin, juillet et août.

La chaleur sera modeste à Victoriaville comme ailleurs au Québec, c’est-à-dire sans longues périodes de chaleur accablante.

«En fait, lorsqu’on parle de températures sous les normales, on parle d’un degré seulement.» Mme Huang annonce une moyenne de 24 degrés en juin, de 26 en juillet et de 25 en août.

Non, ce mois-ci, répond-elle, ce 3 juin à 12 degrés ne fait pas le mois! «Mais il arrive parfois que le 3 fasse le mois», convient-elle.

Quant aux précipitations prévues, elles se situeraient à un niveau normal, 80 millimètres en juin, 90 en juillet et 94 en août, poursuit la météorologue. Il y aura moins de précipitations à Victoriaville qu’à Chibougamau, par exemple.

Ces prévisions se confectionnent en analysant trois facteurs principaux, le phénomène El Niño qui, s’intensifiant, poussera sa chaleur davantage vers l’ouest du Canada. Il y a aussi la masse d’air frais qui remonte vers le Québec des sols humides des États-Unis. Et on analyse aussi l’anticyclone des Bermudes qui, étant plus faible ces temps-ci, pousse moins d’air doux du Mexique vers le Québec.

La météorologue dit encore que pour confirmer les prévisions, on examine ces années où les «patrons» étaient les mêmes et ce qu’ils ont donné comme résultats. Six années, partant de 1996, ont ainsi été analysées. «C’est ce qui fait que les prévisions pour toute une saison s’avèrent assez justes», soutient encore Mme Huang, météorologue depuis cinq chez MétéoMédia. «Nos prévisions étaient très bonnes pour cet hiver et ce printemps très froids qu’on a connus.»

Il n’y a pas de «microclimat» à Victoriaville, répond encore la météorologue. Elle dit toutefois qu’il y a des différences entre des villes situées dans les terres et celles sur le bord du fleuve, ce dernier ayant une influence sur les conditions météorologiques.

Elle dit encore que pour les prévisions quotidiennes, les météorologues préfèrent se tromper en annonçant de la pluie… que de se faire reprocher d’avoir abusé des icônes ensoleillées.

Et lorsqu’on nous annonce 40% de pluie, cela ne signifie pas nécessairement qu’il y a 40% de risques qu’il pleuve, mais qu’il pourrait y avoir des précipitations à un certain moment de la journée, explique-t-elle encore.