Grève symbolique des employés en pharmacie contre la loi 28

PLESSISVILLE. Les employés des trois pharmacies de Plessisville ont participé à une grève symbolique d’une heure en début d’après-midi mardi en réaction avec les coupures prévues par la loi 28 passée sous bâillon par le gouvernement Couillard en avril dernier.

Comme les pharmaciens propriétaires sont des propriétaires d’entreprises, et sont donc limités dans les moyens de pressions qu’ils peuvent faire puisqu’ils peuvent être accusés au criminel pour collusion s’ils se concertent, ce sont les employés qui ont pris l’initiative de montrer leur soutien et d’expliquer à la clientèle les risques des coupures drastiques du gouvernement.

Le projet de loi entraînerait pour les pharmaciens une baisse des honoraires de l’ordre de 177 millions $, ce qui représente une moyenne d’environ 100 000 $ par pharmacie. «Chez nous, cela représente un peu plus», d’expliquer Anne Boutin, pharmacienne propriétaire chez Brunet Plus aux Galeries de l’érable.

Elle estime que si le ministre coupe tel que stipulé dans la loi 28, ce sont les personnes les plus démunies en santé qui seront les premières touchées alors que plusieurs services seront menacés. «Nous ne souhaitons pas en arriver là, mais il se pourrait que l’on doive couper du personnel et réduire nos heures d’ouverture nous forçant également à revoir la gratuité ou l’accessibilité à divers services», d’ajouter Mme Boutin faisant notamment référence à l’obtention de conseils médicaux sur place ou au service de mise en pilulier.

Selon l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), les coupures telles que proposées par le gouvernement menacent la survie de 25% des pharmacies québécoises.

Durant le débrayage, les pharmacies sont demeurées ouvertes avec des effectifs réduits afin d’assurer les services essentiels.