Malgré les coupes, un surplus de 2,7 millions $ à Victo

VICTORIAVILLE. Malgré les coupes contenues au pacte fiscal transitoire, le rapport financier de Victoriaville pour 2014 se solde avec un surplus d’un peu plus de 2,7 millions $ sur un budget de près de 73 millions $. La Ville en versera 1,3 million $ dans sa réserve.

Le maire Alain Rayes et le directeur général de la Ville de Victoriaville, Martin Lessard, ont présenté, toujours aussi fièrement, les données de l’exercice financier de l’année dernière, insistant, l’un et l’autre sur la «vitalité» de la Ville.

C’est cette «vitalité», couplée à la rigueur dans le contrôle de l’augmentation des dépenses et de l’endettement qui, selon le maire, permet à Victoriaville de poursuivre son développement en maintenant des investissements annuels d’un peu plus de 20 millions $ et en réduisant progressivement ses taux de taxes.

Il a répété cet engagement d’abaisser à 1 $ ou moins par cent dollars d’évaluation le taux des taxes foncières pour l’année 2016, rappelant qu’il était passé de 1,25 $ à 1,09 $ en 2015. L’an prochain, les contribuables victoriavillois devront toutefois composer avec une hausse de la valeur de leur propriété alors que sera déposé le nouveau rôle triennal d’évaluation.

Le maire a fait remarquer que l’endettement de la Ville était passé de 46 568 833 $ en 2010 à 41 976 437 $ au terme de 2014. Cette dette ne comprend toutefois pas le déficit actuariel de la caisse de retraite des employés municipaux non plus que les dettes de la Corporation d’initiative industrielle de Victoriaville et celle avec la MRC d’Arthabaska pour acquérir le lieu d’enfouissement et le centre de tri.

Pour illustrer la «rigueur» dont la Ville fait preuve, Martin Lessard a montré, par un tableau, que les charges nettes par habitant sont toujours moins élevées à Victoriaville qu’en moyenne dans les villes de taille comparable. L’appareil municipal coûte 1604 $ par contribuable victoriavillois, 165 $ de moins qu’ailleurs (1789 $ selon des estimés conservateurs) en moyenne dans des villes de 25 000 à 99 000 habitants.

«C’est une économie de 7,4 millions $», a calculé Martin Lessard parlant d’un appareil municipal «performant» avec lequel «on fait plus avec moins».

L’écart entre les charges nettes par habitant et la moyenne des villes comparable s’est toutefois rétréci depuis 2010, selon le tableau présenté dans le rapport financier. Le maire soutient que Victoriaville s’est développée et s’est enrichie depuis ce temps, mais que quel que soit l’angle de vue, la charge fiscale des contribuables se situe toujours sous la moyenne et que, par ses choix politiques, la Ville garde le contrôle de ses dépenses et peut développer des projets sans s’endetter davantage, évoquant la construction du Carré 150.

Il a aussi fait remarquer que des investissements de près de 20 millions $ consentis en 2014, plus de la moitié l’avaient été dans des travaux de voirie. On trouvera tous les détails du rapport financier sur le site Internet de la Ville de Victoriaville (www.vic.to/finances).