«La grande coalition du Parti québécois vient de renaître»

VICTORIAVILLE. Avec l’élection de Pierre Karl Péladeau comme chef, la «grande coalition du Parti québécois vient de renaître», croit Maxime Gagnon, président de l’Association du Parti québécois dans la circonscription d’Arthabaska. Et, ajoute-t-il, le discours économique de M. Péladeau ravira des électeurs d’ici.

En conférence de presse, le jeune président a tenu à commenter l’élection au premier tour de Pierre Karl Péladeau avec 57% des suffrages, un résultat qui ne l’a pas étonné et grandement satisfait.

«J’étais confiant», a-t-il dit, s’étant lui-même livré à des activités de «pointage» tant dans Arthabaska qu’au Centre-du-Québec.

Il révèle d’ailleurs que, dans Arthabaska, des 491 membres (592 avaient la possibilité de voter) ayant exercé leur droit de vote, 387 (79%) auraient choisi Pierre Karl Péladeau.

Ce candidat était le choix unanime de l’exécutif du Parti québécois dans Arthabaska qui le lui avait signifié publiquement en l’invitant à Victoriaville en février dernier.

Le jeune partisan de 24 ans estime que dans les prochaines années le discours du Parti québécois sera clair… sur la souveraineté. Et que l’importance qu’accorde le chef péquiste aux PME saura séduire les électeurs d’Arthabaska, une circonscription reconnue pour son dynamisme entrepreneurial.

Il n’a pas caché que le contexte était «difficile» pour le Parti québécois dans Arthabaska et cela depuis dix ans, la formation politique ne «rejoignant» pas les électeurs et se retrouvant souvent au troisième rang.

De fait, depuis le départ du député et ministre péquiste Jacques Baril en 2003 et cinq scrutins plus tard, le Parti québécois n’a jamais pu rallier la majorité des électeurs d’Arthabaska.

Invité à commenter l’entrée de M. Péladeau comme chef du Parti québécois à l’Assemblée nationale, Maxime Gagnon l’a qualifiée de «tout à fait remarquable». «Il était calme, il avait de bons mots et sa proposition d’un forum pour créer de l’emploi, tout cela a paru irriter Philippe Couillard.»

Maxime Gagnon répond qu’il s’attend à ce que les adversaires politiques de son chef lui rappellent ses affaires chez Quebecor, faisant allusion entre autres au long lock-out au Journal de Montréal. «Il s’en est expliqué, dit le jeune président. Le virage au Journal de Montréal était nécessaire. Il ne faut pas oublier que dans le marché, les journalistes de Quebecor sont les mieux payés.»

À un peu plus de trois ans du prochain scrutin, il faut laisser la chance au nouveau chef de faire ses preuves, soutient encore Maxime Gagnon.