Jean Derome : la pièce de Résistances de la soirée d’ouverture

VICTORIAVILLE. Il y avait de l’électricité dans l’air jeudi soir pour le lancement du 31e Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV). Et les festivaliers ont été heureux de cette première soirée qui a mis en lumière Jean Derome et son projet musical intitulé Résistances (au sens électrique du terme), présenté en première mondiale au FIMAV.

Ce concert avait lieu à 22 h, après le traditionnel cocktail d’ouverture qui a permis de dévoiler une partie de l’exposition du festival, Les ventilateurs et gabarits, assurée par David Lafrance cette année.

Dans l’espace bar du festival, il avait installé neuf toiles et autant de grands formats cette fois (6 pieds par 4) ont trouvé leur place dans l’amphithéâtre. Le commissaire de l’exposition, Érick D’Orion, a expliqué son choix d’artiste, notamment parce que David est aussi un musicien. «J’apprécie aussi l’apparence de psychédélisme et de naïf de son travail», a-t-il expliqué. Ses œuvres rappellent même, par moment, des mandalas.

Un Jean Derome en forme

Le musicien et compositeur qui, avec ce concert, lançait une année de célébrations et de nombreux projets (pour ses 60 ans), a impressionné avec cette pièce de Résistances de 60 minutes. Un concert aussi fascinant à regarder qu’à écouter. Derome, en pleine possession de ses moyens, a su diriger ses musiciens avec des signes, son langage en partie inventé ce qui a permis de créer différentes ambiances musicales. Les musiciens ont su entrer dans son univers et étaient en parfaite communication avec le chef qui semblait être heureux de se retrouver au FIMAV.

Derome a été accueilli par une ovation et sa prestation a aussi incité les spectateurs à se lever pour le féliciter à la fin.

Juste avant l’électrochoc de Jean Derome, les festivaliers ont pu apprécier la vue du haut du mont Arthabaska, puisque c’est au pavillon du même nom que se tenait le véritable premier concert du FIMAV. Intitulé Burning Bridge, il mettait en vedette Jason Kao Hwang et sept musiciens.

La salle, aménagée en cabaret et bien remplie, a permis d’entendre cette première canadienne qui regroupait des musiciens des États-Unis et de la Chine. D’ailleurs, les instruments traditionnels chinois (erhu et pipa) se mélangeaient aux occidentaux, donnant des sonorités improbables aux accents cino-jazz.