Soulagé, Guillaume Beck reprend l’entraînement

VICTORIAVILLE. Au repos forcé pendant près de six mois, Guillaume Beck a finalement repris l’entraînement. Progressivement, le défenseur a entrepris un long processus de remise en forme.

Choix de premier tour des Tigres l’été dernier (huitième au total), il avait subi une commotion cérébrale en décembre dernier, sa troisième en à peine un an. Aux prises avec de violents symptômes, il a été contraint de cesser ses activités, l’école incluse.

L’arrière ne ressentant plus de maux de tête, il a obtenu l’aval du thérapeute sportif des Tigres pour recommencer graduellement l’entraînement. Il y a deux semaines, il a commencé le jogging. Puis, le week-end dernier, il a chaussé les patins pour la première fois depuis près de six mois. Jusqu’ici, il se sent bien. «Enfin!», s’exclame-t-il en entrevue au www.lanouvelle.net, ne cachant pas que les derniers mois avaient été un véritable calvaire.

Beck concède que ce repos forcé a considérablement diminué ses capacités physiques. «J’ai le souffle court», admet-il. Il reste que ce retour à ses activités normales le comble au plus haut point. Il n’est pas sans craindre, cependant, le retour des symptômes qui l’ont affligé durant ces longs mois. «C’est sûr que j’y pense. C’est pourquoi je ne précipite rien. Il faut que ce soit progressif», a-t-il souligné.

Maux de tête, étourdissements, fatigue, pertes de mémoire et maux de cœur ont fait partie de son quotidien durant sa période de repos forcé. Une blessure cervicale s’est aussi ajoutée à cette longue liste. Il semble aujourd’hui rétabli. L’arrière des Tigres estime que le moment est opportun, puisque la pause estivale vient de s’amorcer. Il sera donc en mesure de se préparer en prévision du camp d’entraînement de l’équipe. Son retour au jeu ne sera ainsi pas précipité.

«J’ai beaucoup de temps devant moi, ce qui est idéal. La saison dernière, j’avais raté deux semaines d’activité en raison d’une blessure à l’aine. À mon retour, j’avais trouvé ça tough. Là, ça fait cinq mois que je n’ai rien fait. La pente sera beaucoup plus difficile à remonter. Je vais avoir l’été pour retrouver la forme», a-t-il expliqué.

Quant à son retour au jeu, Beck est conscient qu’il devra chasser la crainte de subir une nouvelle commotion cérébrale. «J’ai lu partout que plus tu subis de commotions, plus tu risques d’en avoir d’autres et que les symptômes peuvent être plus sévères. Il faudra que je m’enlève ça de la tête pour ne pas nuire à mon rendement», a-t-il concédé.

Il reste que Beck est aujourd’hui plus motivé que jamais à remonter la pente. Sa première saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec ne se sera pas déroulée comme prévu, certes, mais à 17 ans, il a encore beaucoup de hockey devant lui.

Beck dit avoir considéré, à un certain moment, d’accrocher ses patins, mais ce ne fut qu’une idée passagère. «J’ai vécu des moments de grands découragements au cours des derniers mois. L’idée d’arrêter le hockey m’a traversé l’esprit. Maintenant que j’ai repris l’entraînement, je suis excité à l’idée d’amorcer la prochaine saison», a-t-il dit.

En 16 matchs la saison dernière, Beck a récolté une mention d’aide.

Guillaume Beck sera de passage à Victoriaville prochainement afin de passer quelques tests cognitifs. Il s’agit d’examens auxquels sont soumis tous les joueurs du circuit. Lorsqu’une commotion cérébrale survient, un patineur passe de nouveau cette batterie de tests afin de comparer les résultats. «Je connais ces tests par cœur», a-t-il badiné.