Trois champions partagent leurs expériences

LYSTER. Jonathan Boissonneault-Glaou, Louis-Philippe Simoneau et Anne-Sara Cayer, trois jeunes dont les racines sont de la MRC de L’Érable, ont décidé de remettre à la communauté lors d’un après-midi dimanche.

Les deux premiers ont remporté, en novembre dernier, la première Coupe Vanier de l’histoire des Carabins de Montréal. Les troupiers de Danny Maciocia ont vaincu de justesse les Marauders de l’Université McMaster 20 à 19.

Boissonneault-Glaou et Simoneau étaient d’ailleurs accompagnés de l’emblème de la suprématie du football universitaire. Les visiteurs ont pu prendre des clichés en compagnie des deux membres des Bleus. Ceux-ci ont signé de nombreux autographes.

Cayer, quant à elle, avait amené quelques médailles acquises au cours de son parcours. La plus prestigieuse est certes celle obtenue à Dublin, en 2014, au World karate & kickboxing Commission World championship. Elle est montée sur la plus haute du podium chez les filles 13-15 ans (moins de 55 kg), devenant ainsi championne mondiale.

«Un sentiment incroyable!»

Les Carabins de l’Université de Montréal ont vécu un scénario de rêve. Écrasés par le Rouge et Or en début de campagne, ils se sont vengés de la meilleure manière qui soit en soulevant la Coupe Dunsmure sur leur terrain, battant la formation lavalloise 12 à 9 en prolongation.

Ils ont ensuite poursuivi leur ascension en battant, à leur domicile, les Bisons de l’Université du Manitoba 29 à 26, lors de la Coupe Uteck. Le reste fait maintenant partie de l’histoire.

«Ça a été un sentiment incroyable!, s’est souvenu Simoneau, qui joue le rôle de botteur dans la formation de la métropole. D’avoir gagné la Coupe Vanier a été quelque chose de fou et à présent que la poussière est retombée, on peut voir toute l’ampleur de l’exploit accompli.»

Même son de cloche du côté de son coéquipier. «À Noël, j’étais encore sur un nuage. Je ne réalisais pas encore que j’étais champion canadien. Quand j’en ai finalement pris connaissance, il fallait oublier notre saison pour se concentrer sur la prochaine!», s’est exclamé Boissonneault-Glaou, qui campe le rôle d’ailier défensif.

Les deux joueurs sont également bien au fait qu’ils seront l’équipe que tout le monde voudra battre cet automne. Toutefois, leurs propos vont dans le même sens : ils sont prêts à défendre leur titre.

«Nous voulons rester au sommet. L’objectif en soi ne changera pas; ce sera la Coupe, rien de moins. Nous ne désirons pas nous faire détrôner», a confié Simoneau, originaire de Laurierville.

En préparation pour les Mondiaux

Pour sa part, le calendrier d’Anne-Sara Cayer est constamment chargé. Chaque week-end ou presque, l’athlète de Lyster sillonne le Québec et les États-Unis pour participer à diverses compétitions de Karaté.

Sinon, elle donne des cours dans son école satellite des Studios Unis, qu’elle prodigue à l’école primaire Bon-Pasteur. Depuis le 12 janvier, 11 élèves se sont inscrits.

«J’adore enseigner aux plus jeunes, a-t-elle laissé entendre. Je rêve d’ailleurs d’avoir ma propre école et de former des champions, à l’image de mon Grand Maître (Clermont Poulin).»

Entre les cours et les séances d’entraînement, elle se concentre en vue de sa prochaine sortie importante, qui aura lieu dans deux semaines, à Ottawa. Il s’agit des qualifications pour les Championnats mondiaux de la WKC, dont les honneurs se disputeront à Orlando, en Floride, au mois de novembre.

Important de s’investir auprès de la jeunesse

Si Cayer désire un jour ouvrir une école de karaté, elle sait également que d’autres jeunes ont des rêves qu’ils souhaitent atteindre. C’est une des raisons qui la pousse à vouloir donner au suivant, comme elle l’a fait dimanche, devant plusieurs dizaines de visiteurs.

«C’est important d’encourager la jeunesse dans la poursuite de ses passions. Je veux lui prouver que si on s’investit à fond dans ce qu’on aime, on peut aller très loin», a-t-elle mentionné.

Louis-Philippe Simoneau tient sensiblement le même discours. «Plus jeunes, nous sommes passés par là aussi. Je me rappelle que Luc Brodeur-Jourdain (joueur de centre des Alouettes de Montréal), était venu à mon école et j’avais trippé. Alors je suis heureux d’être ici et de pouvoir partager mon expérience avec eux.»

Enfin, Jonathan Boissonneault-Glaou, bien qu’il ait aimé pouvoir motiver les jeunes à poursuivre leurs ambitions, a plutôt dirigé les projecteurs sur les parents qui, avec d’énormes sacrifices, procurent la chance à leur progéniture d’atteindre leurs buts.

«Ils sont souvent oubliés, mais nous devons les remercier pour tout le temps et les efforts qu’ils déploient pour que nous puissions vivre nos passions», a-t-il complété.

De retour l’an prochain

Ironiquement, c’est sa mère, Annette, qui a été l’instigatrice de l’activité. Lorsqu’elle a su que les joueurs des Carabins avaient l’occasion de repartir avec le précieux trophée, il n’en fallait pas plus qu’elle se mette au boulot.

«Disons que ça a été l’élément déclencheur. Je me suis dit que ce serait bien que les enfants de la municipalité et des alentours puissent s’identifier à eux et persévérer dans la quête de leurs rêves», a-t-elle expliqué.

Étant donné l’appui des maires de Lyster et de Laurierville, Sylvain Labrecque et Marc Simoneau, ainsi que l’immense succès qu’a connu l’événement, il y a fort à parier que l’après-midi des champions sera de retour l’an prochain. Toutefois, il sera déplacé à une autre date, afin de ne pas être dans la même fin de semaine que le Festival de l’érable.