Une année d’apprentissage pour Jonathan Diaby

VICTORIAVILLE. L’ancien défenseur des Tigres de Victoriaville a, ni plus ni moins, recommencé à zéro. Traçant le parallèle avec sa première campagne dans les rangs juniors, Jonathan Diaby a confié que sa première année chez les professionnels en a été une d’apprentissage, et ce, autant sur la patinoire qu’à l’extérieur de la surface glacée.

Au camp d’entraînement des Prédateurs de Nashville, il a subi une blessure à l’épaule, le tenant à l’écart de l’action durant deux semaines. À son retour, avec les Admirals de Milwaukee dans la Ligue américaine de hockey, il a eu de la difficulté à reprendre son rythme. Devant la situation, les dirigeants l’ont cédé aux Cyclones de Cincinnati dans la Ligue de hockey de la Côte-Est.

Il a disputé deux rencontres avec cette formation. Il a récolté une mention d’aide. Bien que son séjour ait été court à Cincinnati, il a été fort bénéfique. Ça lui a permis, entre autres, d’emmagasiner de la confiance. À son retour à Milwaukee, il a été en mesure de prendre sa place.

Il a joué 52 matchs avec les Admirals. Il a été limité à deux passes. Il a écopé de 94 minutes de punition. Il a jeté les gants à près d’une dizaine de reprises.

«Ma contribution offensive n’était évidemment pas une priorité, a-t-il avancé. Je sais ce que je dois offrir si je souhaite faire le saut dans la Ligue nationale de hockey. Je dois bien jouer défensivement et m’imposer physiquement. Je dois exploiter mes forces. Je travaille particulièrement sur ces aspects.»

Sur la patinoire, l’exécution s’avère la plus grande différence comparativement au hockey junior. Chez les professionnels, tout est plus rapide. Et le temps de réaction est forcément beaucoup plus court.

Et à l’extérieur de la surface glacée, chez les pros, les joueurs sont laissés à eux-mêmes. Diaby, de nature plutôt autonome et indépendante, n’a pas eu de difficulté à s’adapter. Il reconnaît toutefois qu’il aurait aimé, à certaines occasions, se retrouver auprès des siens. «Skype et FaceTime, c’est bien, mais ce n’est pas toujours facile d’être aussi éloigné des membres de la famille. Pour le reste, ça a été une année très formatrice. Je dirais que j’ai beaucoup progressé en un an. Je suis devenu un bien meilleur joueur», a-t-il dit.

Après s’être accordé un peu de repos, les Admirals ayant été exclus des séries, Diaby reprendra son entraînement sous la supervision du préparateur physique Stéphane Dubé. Il travaille en son compagnie depuis quatre ans. Le défenseur de 20 ans fera l’impossible, l’automne prochain, pour percer l’alignement des Prédateurs de Nashville. Et s’il est invité à rejoindre le club-école, dans la Ligue américaine, il veut forcer les dirigeants à lui confier de plus grandes responsabilités.