Les péripéties de Guiby se poursuivent

VICTORIAVILLE. Ceux qui avaient hâte de voir ce qui arrive aux parents de Guiby, qui sont disparus à la fin de la deuxième aventure du petit garçon au chandail kangourou rouge, peuvent se rassurer : le troisième tome de la bande dessinée de Sampar vient tout juste de sortir et répond à cette intrigante question.

Intitulé Double face-à-face, l’album est le troisième publié en deux ans pour le bédéiste de Saint-Christophe-d’Arthabaska, un rythme très soutenu qui avait comme objectif de donner un bon coup de départ à la collection. «Je vais ajuster le tir à une BD par année afin d’être en harmonie avec le reste», a expliqué Sampar en entrevue.

L’auteur et illustrateur de Saint-Christophe-d’Arthabaska est très heureux de ce troisième album et surtout de voir que son Guiby fait son chemin dans le cœur des jeunes lecteurs. «Déjà, ils le connaissent bien, surtout du côté de Québec. Les profs sont enthousiastes aussi et, pour certains, Guiby est même devenu un outil pédagogique», souligne-t-il en faisant référence particulièrement à une classe d’élèves avec des besoins particuliers de Sherbrooke qui a littéralement adopté Guiby pour différents projets éducatifs, dont un film.

Ce troisième épisode de la vie mouvementé de Giuby et ses amis présente une première rencontre avec l’ombre, toujours dans un monde souterrain et sombre qui l’amène à faire la connaissance de monstres pas très ragoutants.

À ce sujet, justement, Sampar (Samuel Parent) s’est beaucoup amusé avec les formes et les textures du monstre Mudmuck. Aussi, on voit qu’il a laissé aller son imagination pour les décors de son livre, toujours dans les égouts de la ville. Noir, gris, brun et bleu s’invitent pour créer des ambiances souterraines intéressantes. «C’est ce que je recherchais dans la BD quand j’étais jeune», note-t-il.

Cet album a été moins difficile à créer pour l’auteur. «Je me suis laissé influencer par les personnages. J’avais un plan d’ensemble qui a bougé au cours de l’écriture. Souvent, je ne m’attends pas moi-même à la fin», confie-t-il.

Sampar apprend donc à donner de la personnalité à Guiby. Au début, l’enfant était en réaction à différentes situations. Maintenant, on voit qu’il prend des décisions, qu’il découvre ses capacités.

Il souhaite toujours aller plus loin dans sa création, dépasser ses limites et faire en sorte que le lecteur croit en ses nouveaux monstres. «Et pour le quatrième, je vais amener une nouvelle dynamique et de nouveaux personnages», annonce-t-il.

Parce que Sampar est déjà avancé dans l’écriture de la suite des aventures de Guiby qui seront publiées à l’automne. Et pour le cinquième, il faudra attendre l’automne 2015 puisque Samuel doit donner du temps pour ses nombreux autres projets d’illustration, même s’il a pris sa place à titre d’auteur de BD.

Il met encore la majorité de son temps à faire les illustrations des séries Savais-tu, Capitaine Static et Billy Stuart, qui sont écrites par son collègue et ami victoriavillois, Alain M. Bergeron.

Sampar sort aussi de plus en plus pour faire des animations dans les écoles. À ce moment, il explique les phases de réalisation de sa BD et en apprend ainsi beaucoup aux jeunes, ce qui est très important pour lui.

Le bédéiste annonce également que le premier tome de Guiby est finaliste au prix Tamarac dans le volet francophone. Il se rendra donc à Toronto les 12 et 13 mai pour voir si sa BD décrochera un prix. «Ma BD, mon bébé est reconnu comme de la littérature», dit-il avec bonheur.