Lazer Inox met à pied 103 employés et se protège contre ses créanciers

SAINT-GERMAIN-DE-GRANTHAM. Lazer Inox a déposé une demande devant la Cour de la Saskatchewan pour la protection envers ses créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, au lendemain de la mise à pied de 103 employés à son usine située sur la rue Sylvestre à Saint-Germain-de-Grantham.

L’entreprise, spécialisée dans la conception et la fabrication de citernes, a transmis un communiqué à la presse hier matin, mais n’a rien précisé sur le sort qui est réservé aux employés remerciés. Le journal L’Express a appris qu’une trentaine d’employés sont demeurés en poste.

Le communiqué de Lazer Inox, maintenant connue sous le nom de Advance Engineered Products Ltd. (AEPL), fait ressortir une déclaration de Darrell Zwarych, PDG de la compagnie : «Après avoir fait des améliorations significatives de la production et des progrès au cours des six derniers mois à travers nos activités de fabrication, une forte et soudaine baisse sur le marché de l’énergie dans l’Ouest canadien a entraîné l’annulation ou le report de plusieurs commandes, de la part de nos clients, réduisant ainsi sensiblement notre carnet de commandes. Comme beaucoup d’entreprises qui ont besoin d’un secteur de l’énergie canadienne fort, AEPL est incapable de poursuivre ses activités sans une restructuration importante de l’entreprise».

M. Zwarych ajoute que «le processus de la LACC (loi sur les arrangements avec les créanciers), avec le soutien des prêteurs de premier rang et d’autres principales parties prenantes, fournit à AEPL l’occasion de restructurer ses obligations financières en collaboration avec ses principales parties prenantes et le pouvoir d’adapter ses activités afin de refléter la réalité actuelle du secteur de l’énergie».

Chez Lazer Inox, il n’a pas été possible de parler avec un dirigeant, l’entreprise se limitant à son communiqué pour le moment.

Reclassement

Par ailleurs, il semble que l’avenir n’est pas tout noir pour la plupart de ces employés de Lazer Inox, car, comme le fait remarquer la SDED, ils ont des compétences qui sont recherchées dans le milieu manufacturier.

«Ceux qui ont des compétences en soudure et en tôlerie n’auront pas de mal à se trouver du boulot auprès d’entreprises spécialisées en transformation de métal», s’est dit d’avis Alex Bussières, commissaire à l’emploi et à l’immigration à la Société de développement économique de Drummondville.

Selon lui, les soudeurs, qui travaillent dans l’acier et l’aluminium, et les tôliers (qui coupent et plient les produits) évoluent dans un domaine qui est actuellement en difficulté de recrutement. «Il est certain que la SDED pourra jouer un rôle d’entremetteur grâce à la liste de nos membres (industries), une fois que sera créé le comité de reclassement», a spécifié M. Bussières.

Chez Emploi-Québec, Sylvie Dulac nous confirme qu’un comité de reclassement sera mis sur pied, comme c’est le cas lors de licenciements collectifs, mais ça ne sera pas avant la rencontre avec l’employeur qui aura lieu lundi.