André Bellavance pourrait aspirer à la mairie de Victo

VICTORIAVILLE. «Oui!», répond clairement et tout de go André Bellavance lorsqu’on lui demande s’il aspire succéder, éventuellement, au maire Alain Rayes si ce dernier est élu au prochain scrutin fédéral.

L’actuel député fédéral de Richmond-Arthabaska, élu bloquiste en 2004, s’est, maintes et maintes fois fait poser la question de la mairie de Victoriaville, depuis qu’en août dernier, il annonçait quitter sa formation politique, siéger comme indépendant jusqu’à la fin de son mandat. Et surtout, il annonçait ce jour-là qu’il ne briguerait pas les suffrages au prochain scrutin fédéral.

À ce moment même, on lui a demandé si la mairie de Victoriaville pouvait l’attirer. Il n’avait pas fermé la porte.

«Partout où je vais, on me le demande.» Sa réflexion s’est intensifiée au moment où Alain Rayes a dit qu’il ne voulait pas d’un troisième mandat, se focalise avec la possibilité qu’il saute dans l’arène fédérale.

André Bellavance dit que la mairie de Victoriaville constituerait une continuité au service public qu’il rend depuis un peu plus de dix ans à titre de député fédéral.

Évidemment, pour aspirer à la mairie, il faut d’abord qu’Alain Rayes soit élu comme député fédéral, précise-t-il. «S’il l’est, l’élection municipale ne se tiendrait pas avant février 2016, ce qui me laisse amplement de temps pour faire des consultations.»

Le député voit beaucoup de similitudes entre les fonctions municipales et parlementaires. Il dit d’ailleurs que pendant ses dix ans comme député, il a côtoyé les élus d’une quarantaine de municipalités de sa circonscription. «Les enjeux, je les connais et j’ai démontré que j’étais un gars de terrain. Je suis aussi un gars de Victo qui a toujours été au cœur de ce qui se passe», dit celui qui a été journaliste avant d’être attaché politique de deux députés bloquistes.

Le député de 50 ans soutient que, comme politicien, il a développé une capacité d’«encaisser les critiques. C’est la réponse qu’il fournit lorsqu’on lui rappelle que l’ex-maire de Victoriaville Roger Richard (2001-2009) considérait que le municipal était le palier politique où les élus ont le «derrière le plus proche du pied du citoyen».

La politique provinciale n’allécherait pas davantage le souverainiste qu’a toujours été André Bellavance? Il répond en disant que le scrutin provincial n’est prévu que pour 2018.

Il ajoute que s’il convoite la mairie de Victoriaville pour, éventuellement, terminer le mandat d’Alain Rayes (jusqu’en novembre 2017), il sera «clair et transparent». «Il ne faudra pas me voir comme voulant courir deux lièvres à la fois», c’est-à-dire accéder à la mairie pour la quitter ensuite vers la scène provinciale.

Il dit que depuis le 25 août, moment où il annonçait qu’il siégerait à titre de député indépendant, il n’a pas promené son c.v. partout, se concentrant sur la fin de son mandat. «Je ne regrette rien, mais ce n’est pas la fin que j’aurais souhaitée.»

Il ne se mêlera pas de la prochaine campagne électorale, exprimant son respect à l’endroit d’Alain Rayes qui en se lançant en politique fédérale, «met le pied dans un autre monde». «J’ai une très bonne relation professionnelle et personnelle avec lui. Il va lui falloir convaincre les gens de Richmond-Arthabaska», dit encore M. Bellavance, ajoutant qu’il n’est pas, on s’en doutait, un partisan conservateur.