Plus d’appels, mais les incendies et les pertes affichent une baisse à Victoriaville

VICTORIAVILLE. Le nombre d’incendies a chuté et une diminution appréciable de 45% au chapitre des pertes matérielles a été observée en 2014, révèle le rapport annuel du Service de la sécurité publique de Victoriaville.

Le Service de sécurité incendie a toutefois été davantage sollicité, enregistrant un nombre record de 682 appels, comparativement à 507 en 2013.

Une forte hausse attribuable à une première année complète pour le service de premiers répondants, ce qui représente plus de 40% des appels d’urgence. Ainsi, l’an dernier, les pompiers victoriavillois ont effectué 268 interventions à titre de premiers répondants.

Les interventions

La brigade incendie de Victoriaville a dû sortir, en 2014, à 184 occasions pour des interventions fondées, dont 155 à Victoriaville, une intéressante baisse comparativement aux 275 interventions de l’année 2013 dont 236 à Victoriaville.

Ce qui se traduit par une diminution d’un peu plus d’un million de dollars au niveau des pertes matérielles. Les pertes en 2014, incluant les bâtiments et leur contenu, ont totalisé 2 292 340 $ par rapport à 3 343 950 $ l’année précédente.

Les pompiers interviennent davantage pour des incendies dans des lieux d’habitation, là où on enregistre les pertes les plus importantes. On dénombre 37 feux de résidences, l’an dernier, pour des pertes de quelque 950 000 $, comparativement à 44 incendies en 2013 pour des pertes de près de 1,4 million $.

«Les erreurs humaines, de même que le manque d’entretien des systèmes de chauffage et électriques constituent les principales causes des incendies», précise le directeur Martin Leblond dans son rapport.

Si les incendies dans des commerces ont régressé, passant de neuf en 2013 à quatre l’an dernier, ils ont cependant causant des pertes plus importantes qui ont grimpé de 123 500 $ à 675 000 $.

Le secteur agricole, pour sa part, a été épargné l’an dernier. Après des pertes de près de 900 000 $ en 2013, les sapeurs n’ont eu qu’à effectuer, en 2014 que trois interventions mineures pour des dommages d’environ 7000 $.

Autres sorties

Les pompiers du Service de sécurité incendie de Victoriaville ont aussi été sollicités pour 16 feux de véhicules, 12 cas de désincarcération, 10 entraides aux pompiers d’autres municipalités, 9 feux de rebuts, 7 feux d’herbes et 6 feux de cheminée.

À tous ces niveaux, il s’agit d’une baisse du nombre d’interventions par rapport à l’année 2013.

La brigade incendie doit composer, par ailleurs, avec un nombre élevé de 203 alarmes et appels non fondés, une hausse comparativement aux 184 appels non fondés de 2013.

Le directeur Leblond, dans son rapport annuel, souligne que les activités de cuisson, de rénovation, ainsi que les défectuosités de système représentent près de 60% des cas d’alarme non fondée. «Ces causes, note-t-il, touchent directement la participation du citoyen à prévenir les fausses alarmes en assurant un entretien préventif des systèmes et en étant attentif à la cuisson d’aliments.»

Quant au nombre d’incendies d’origine suspecte, on constate une diminution, leur nombre est passé de 19 en 2013 à 7 l’an dernier.

Prévention et formation

Le personnel du Service de sécurité incendie ne chôme pas relativement aux volets de la prévention et de la formation.

Ainsi, pas moins de 1001 activités de prévention ont été tenues, des inspections de bâtiments à risque plus élevé en passant aux services aux citoyens jusqu’à certains déplacements ciblés lors d’événements spéciaux.

De plus, deux pompiers ont visité 3437 logis dans le cadre du programme annuel de vérification des avertisseurs de fumée.

Dans la MRC d’Arthabaska, le lieutenant inspecteur Pascal Rouleau, de son côté, a mené 487 activités de prévention pour l’ensemble des 22 municipalités concernées.

En matière de formation, le Centre régional de formation des pompiers a reçu, en 2014, 454 inscriptions, une diminution en comparaison avec les 600 inscriptions l’année d’avant.

Les pompiers de Victoriaville, eux, ont suivi diverses formations totalisant 3316 heures (2527 en 2013), sans compter les 1708 heures d’entraînement.

Nouvelles acquisitions

Le Service de la sécurité publique a procédé à l’acquisition des équipements nécessaires pour le sauvetage en espace clos, par exemple dans un silo de grain, un tuyau d’égout, une fosse à purin ou autres endroits enfermés et difficiles d’accès. «Une remorque a été acquise pour le transport des équipements, indique le directeur Martin Leblond. En 2015, nous devrions pouvoir offrir la formation à un premier groupe d’une vingtaine de pompiers.»

Autres achats, un système de caméra et un drone pour les interventions majeures et les mesures d’urgence. «Ces équipements peuvent être fort utiles, par exemple, lors de recherches de personnes, d’inondations, d’embâcles, de manifestations ou autres situations demandant une vision aérienne», explique le directeur.