Séries 2015 : Consternation, déception et amertume chez le Titan

PRINCEVILLE. Considéré comme étant l’une des formations aspirantes pour soulever la coupe Napa, le Titan s’est effondré en séries éliminatoires, trébuchant après cinq pas de danse avec son partenaire en quart de finale, les Montagnards de Sainte-Agathe.

Vendredi, son dernier tour de piste s’est terminé par une gênante défaite de 9 à 4, au Centre sportif Paul-de-la-Sablonnière. Lorsque la sirène a annoncé la fin de la partie, les visages des joueurs locaux en disaient long.

Certains n’ont pu retenir leurs larmes sur la surface glacée. Félix-Antoine Bergeron, Samuel Pitre, Alec-Jon Banville, Bryan Groleau ainsi que Marc-Anthony Therrien, avaient les yeux rougis par la déception et l’amertume.

«C’est évident que ce n’est pas de la manière dont j’aurais voulu terminer mon passage chez les juniors, a mentionné le capitaine. Nous sommes arrivés sur les talons, tandis que Sainte-Agathe arrivait victorieux d’une série.»

Parmi les moments-clés de ce duel quatre de sept, le vétéran a indiqué que le match numéro deux, perdu 4 à 3 en prolongation, ainsi que la dégelée de jeudi (9 à 1) ont fait mal au moral des troupes. Le manque d’opportunisme des Princevillois n’aura également pas aidé leur cause.

«Ils ont obtenu beaucoup de chances de marquer sur des surnombres, tandis que de notre côté, ils étaient souvent brisés par une mauvaise passe ou un mauvais jeu. J’estime que le mot opportunisme est le mot qui peut résumer le tout», a-t-il confié.

Bergeron accroche ses patins

Un autre qui a eu de la difficulté à cacher ses émotions a été Félix-Antoine Bergeron, qui a décidé d’accrocher ses patins au terme de cette sortie hâtive du Titan. Après quelques commotions cérébrales, il en est venu à conclure que sa santé prévalait sur le sport, lui qui désire fonder une famille et fréquenter l’université.

«C’est difficile à avaler. Cette année, j’ai été contraint de faire deux adieux, soit à Shawinigan et ici. Je m’étais toujours dit que lorsque le réservoir allait être vide, ce serait le temps pour moi de me retirer. Ce moment est venu», a déclaré le Victoriavillois, le trémolo dans la voix.

Bien que son passage avec la formation de L’Érable ait été bref, il a remercié l’organisation pour tout ce qu’elle a fait pour lui. Il a révélé qu’il est arrivé à Princeville la tête haute et qu’il a retrouvé le sourire et le goût de jouer.

Il a cependant été contraint d’avouer que pour avoir évolué dans une équipe championne (il a remporté la coupe Memorial avec les Cataractes en 2012), la défensive a été pour lui le point marquant de cette série.

«Je me suis rendu compte que ce sont les défensives qui remportent des championnats. Les arrières des Montagnards étaient difficiles à contourner et leur gardien a réalisé les arrêts lorsqu’il le fallait. De notre côté, nous avons eu beaucoup de misère à générer de l’attaque», a laissé entendre Bergeron, qui a inscrit trois des quinze filets du Titan lors de ces cinq affrontements.

Il a aussi évoqué la deuxième rencontre, perdue 4 à 3 en prolongation. «Il y a une énorme différence entre une série égale 1 à 1 et un retard de 2 à 0. La deuxième partie est la plus dure à gagner. Nous avons été obligés de revenir de l’arrière et je crois qu’ensuite nous avons manqué de gaz. Il ne faudrait pas oublier que la débandade d’hier (jeudI) a fait mal aussi», a-t-il ajouté.

Pas d’excuses pour St-Denis

Dans son local adjacent au vestiaire, Guillaume St-Denis et son personnel d’entraîneurs avaient la mine basse. Le pilote avait d’ailleurs peu de mots pour décrire la déconfiture des siens après avoir obtenu un laissez-passer pour le premier tour grâce à une récolte de 74 points.

«Il faut leur donner crédit. Les Montagnards ont tout simplement été meilleurs que nous. Leur quatuor défensif, composé de Matthieu Roy, Mathieu Boily, Antoine Arsenault et Gabriel Labbé nous a fait mal, tandis que Joël Caron et Frédéric Bergeron étaient partout à l’attaque» a-t-il commenté.

Tout comme ses protégés, il ne cherche ni excuses ni raisons pour expliquer ce qui s’est produit. «Je ne mets pas la faute sur personne. Peut-être qu’en allant chercher l’un des deux premiers matchs, le résultat aurait pu être différent, mais au final, ils ont été meilleurs que nous, point à la ligne», a-t-il répété.

Néanmoins, bien que déçu du dénouement, il s’est dit fier de ses joueurs et de la campagne qu’ils ont connue. À ses premières armes derrière le banc d’une équipe de la LHJQ, St-Denis a tout de même égalé la marque pour le plus grand nombre de victoires en une saison pour la concession, soit 34.