Barrette croit que les médecins de famille doivent changer leur pratique

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, en est convaincu : toutes les objections des médecins au projet de loi 20 sont non fondées et les craintes seront apaisées lorsque les équivalences quant aux quotas de patients seront publiées. «Mais il y aura un problème pour les médecins à temps partiel», note-t-il.

Car le ministre insiste sur ce point : le projet de loi ne s’adresse pas à tous les médecins de famille, mais bien à ceux qui ont une «capacité non offerte». «En pourcentage, il y a davantage de médecins qui font plus que ce qu’on leur demande.»

Selon le ministre, le problème d’accessibilité à un médecin de famille n’a pas de cause différente d’une région à l’autre au Québec. «Les problèmes sont connus, tout comme les solutions, qui passent par une offre de service accrue. Au fil des années, la quantité de services offerts a diminué, c’est clair et reconnu, d’où le projet de loi 20.»

Reconnaissant que les médecins soient «en mode solution», il soulève toutefois que le problème de l’accessibilité ne serait pas si criant s’ils s’y étaient attaqué avant.

«S’ils cherchent des solutions à cause du projet de loi 20, c’est qu’ils n’en cherchaient pas avant. Ce n’est pas compliqué cette affaire-là! Pourquoi signent-ils un contrat qui comprend des heures garanties et ne les font pas? Quand on met son nom en bas d’un contrat, il faut le respecter.»

Gaétan Barrette refuse également de voir le projet de loi 20 comme une réduction de la rémunération, malgré les pénalités pouvant atteindre 30% du salaire pour les médecins qui ne respecteraient pas leur quota de patients.