Macramé : un autre accusé condamné au pénitencier

VICTORIAVILLE. Au palais de justice de Victoriaville, le juge Jacques Trudel de la Cour du Québec a entériné, jeudi matin, la suggestion commune des parties en condamnant Kenny Maheu à une peine de 42 mois de pénitencier, à laquelle il retranche 15 mois de détention provisoire. Ainsi, le Victoriavillois de 24 ans, arrêté relativement au projet Macramé, doit purger une peine de 27 mois d’emprisonnement.

Maheu a décidé, jeudi, d’en finir avec la justice en reconnaissant sa culpabilité à des accusations de complot en vue de trafic d’armes, de trafic de cannabis et de méthamphétamine, de possession de cannabis en vue de trafic et de bris de conditions.

Dans une autre affaire, Kenny Maheu a aussi plaidé coupable à une accusation de complot en vue de commettre un vol de motoneige, de possession de méthamphétamine et de bris d’engagement.

L’accusé, rappelons-le, a été arrêté à l’occasion de l’opération Macramé menée par la Sûreté du Québec il y a un an, le 13 mars 2014. «L’opération visait un réseau de distribution de stupéfiants avec à sa tête Tommy Michel», a rappelé Me Dufour, la représentante du ministère public.

Selon la poursuite, Kenny Maheu avait des liens avec Jonathan Bergeron-Gosselin, l’un des nombreux accusés dans Macramé. «Jonathan Bergeron-Gosselin avait été mis sous écoute électronique et les policiers ont pu découvrir l’implication de Kenny Maheu. Ce dernier fournissait du cannabis et des méthamphétamines», a précisé la procureure aux poursuites criminelles et pénales.

Le cannabis, a-t-on précisé, était vendu à la livre tandis que la vente de méthamphétamines s’effectuait par paquet de 1000 comprimés.

«On a constaté un trafic de 15 livres de cannabis entre Kenny Maheu et Jonathan Bergeron-Gosselin», a indiqué la représentante de la Couronne.

Le complot pour trafic d’armes à feu a été découvert, a-t-elle dit, par des échanges de messages texte entre Maheu et un autre individu sur un téléphone cellulaire.

Par ailleurs, lors des perquisitions du 13 mars 2014, les policiers ont saisi au domicile de Kenny Maheu 475 g de cannabis.

Quant au complot pour le vol d’une motoneige, on l’a découvert lors de l’écoute électronique.

Les procureurs en cause ont soumis une suggestion commune au juge Trudel. Les peines varient selon les chefs d’accusation. La plus forte peine, 42 mois d’emprisonnement, concerne le complot pour le trafic d’armes, suivie d’une peine de 36 mois pour le trafic de méthamphétamine et de 15 mois pour le trafic de cannabis.

Une peine raisonnable

Le juge Trudel a approuvé la suggestion proposée. «D’emblée, a-t-il dit, je reconnais qu’il s’agit d’une peine raisonnable. Vous avez quelques antécédents, mais vous n’avez jamais été condamné pour des crimes de même nature. Toutefois, il est évident que ce sont des infractions très graves, sérieuses, le trafic d’armes, le trafic de drogues dures en quantité fort importante. Et tout ça au sein d’une organisation bien organisée et efficace, si on peut parler d’efficacité en matière de trafic de stupéfiants.»

Le magistrat a aussi prononcé une interdiction de possession d’arme à perpétuité.

Plusieurs autres accusés reliés à Macramé reviennent en Cour, vendredi matin, pour une conférence préparatoire en vue de la tenue de leur enquête préliminaire au début de mai.