Les petits Victoriavillois sous Observatoire

VICTORIAVILLE. Victoriaville fait partie de ces six villes au Québec où l’Observatoire de la petite enfance posera sa «lunette» sur les caractéristiques sociosanitaires des 0 à 5 ans. «Avec le tableau de bord qu’on établira, on aura ainsi un outil d’aide à la décision», commente le conseiller municipal Patrick Paulin.

Avec l’aide de la Fondation Chagnon et le Carrefour d’action municipale et famille – que préside d’ailleurs le maire de Victoriaville – l’Observatoire de la petite enfance s’attardera à la condition des petits de six villes du Québec.

Outre ceux de Victoriaville, on dressera le portrait des enfants de Varennes, de Longueuil, de Repentigny, de Sherbrooke et de Laval.

M. Paulin explique que le portrait de la petite enfance se fera à partir de 29 indicateurs différents. On examinera leurs conditions sociales et matérielles, leurs activités, on s’intéressera à leur profil santé.

Avec ce guide, les élus pourront prendre les décisions appropriées, mieux situer, par exemple, l’emplacement et le mobilier des parcs municipaux.

Le travail s’est amorcé en mai dernier et c’est en juin, probablement, que la Ville détiendra le portrait de ses petits Victoriavillois.

Dans la mire de Kéroul

La Ville de Victoriaville a également été choisie par l’organisme Kéroul pour mener une expérience pilote en vue de devenir une destination touristique pour tous. Kéroul est d’ailleurs un organisme à but non lucratif visant la promotion du tourisme accessible.

C’est aussi le conseiller municipal Patrick Paulin qui a expliqué ce projet, par lequel Victoriaville sollicitera les établissements hôteliers, les restos et les commerces à se rendre plus accessibles pour ces touristes vivant avec une déficience physique ou intellectuelle.

Bien sûr, dit-il, la Ville doit aussi faire sa part, en offrant des parcours sans obstacle, un système de transport adapté, etc.

M. Paulin souligne que 15% de la population vit avec une limitation. Ces gens veulent tout de même voyager, sortir.

«Le tourisme accessible, c’est aussi une manne financière, un levier économique. Le social et l’économique, l’un ne va pas sans l’autre», souligne encore M. Paulin.»

Trottoirs «penchés»

L’annonce de cette expérience-pilote s’est faite au moment même où une citoyenne, Lise-Alice Roy, déplorait s’être «défait» les chevilles en marchant quotidiennement sur les «trottoirs penchés» du centre-ville de Victoriaville.

«On travaille là-dessus», a répondu le maire, faisant allusion aux travaux qui devraient transformer le centre-ville à partir de 2016.

La dame aurait souhaité être dédommagée pour ses chevilles blessées. Un avocat lui aurait répondu qu’elle n’avait droit à rien, les trottoirs «croches» ayant été faits selon les normes.