Toujours en mode création

VICTORIAVILLE. Les toiles s’accumulent toujours dans le sous-sol de Colette Marcotte. L’artiste déborde d’idées et de projets artistiques qu’elle rend avec une vitesse impressionnante.

Forte de son expérience de 37 ans, Colette s’inspire de tout. Un article dans La Presse, une photo dans une revue, même les nouvelles à la télévision sont source de création pour elle. Quand elle ressent une émotion devant quelque chose, elle s’empresse de le reproduire sur toile. C’est ainsi que viennent au monde des toiles représentant Mylène Paquette, Jean Béliveau, un paysage de Lac-Mégantic et même le Charlie Hebdo.

Les médiums utilisés sont tout aussi variés. Elle n’hésite pas essayer différentes sortes de peintures, de textures et même de supports pour porter son art. Même qu’elle peint sur de grands morceaux de préfini, ce qui, selon elle, est beaucoup plus durable que la traditionnelle toile. Et puisqu’elle produit énormément, elle trouve des surfaces à récupérer qu’elle transforme avec ses couleurs et son talent.

Le défi demeure toujours pour l’artiste de se retrouver devant une surface (ou plusieurs) et d’y produire une œuvre. «Je m’ennuie de faire un seul genre», a-t-elle découvert.

Les portraits côtoient donc les abstraits, l’artiste ne voulant pas privilégier un ou l’autre. «Des jours, je suis plus portrait, d’autres je suis dans l’abstrait.» Les formats varient aussi pour Colette, y allant parfois de petits 4×6 pouces, jusqu’aux 3×5 pieds. Les médiums viennent se mélanger dans son travail aussi, sans hésitation.

Et dès que l’œuvre est terminée, l’artiste s’en détache, même si elle reste bien fière de montrer le résultat. Pour elle, l’important c’est de créer et faire passer l’émotion.

Le bonheur passe aussi, pour Colette, par l’enseignement. «Les cours me nourrissent aussi», apprécie-t-elle. Que ce soit avec les adultes, les enfants ou les déficients intellectuels, elle adore accompagner les autres dans leur apprentissage. «L’art, ça donne du bonheur», croit-elle.

Colette a aussi des élèves du troisième âge qui ont osé commencer la peinture. «J’ai aussi une dame qui fait de la sclérose en plaques», note-t-elle. Pour ces élèves, les cours deviennent une forme d’art thérapie qui leur permet de se surprendre eux-mêmes. «Ils se découvrent des talents cachés et, en plus, il leur reste quelque chose ensuite», a-t-elle remarqué.

Pour Colette, l’art est toujours un défi de découverte. Un talent à développer en elle. L’artiste n’hésite pas à se laisser guider par son intuition et c’est ainsi qu’elle parvient à créer sans barrières. Les couleurs sont toujours bien en évidence dans son travail et démontrent bien son audace. Elle parvient à faire de l’art même en nettoyant sa palette de couleurs.

Colette Marcotte étudie le travail des grands peintres, qu’elle tente avec ses pinceaux et selon son interprétation. Elle court les expositions et a toujours cette soif d’apprendre et surtout de mettre en couleurs ce qu’elle voit, ce qu’elle ressent.

Si elle a une telle collection d’œuvres chez elle, c’est qu’elle ne passe pratiquement pas une journée sans créer. Colette invite donc les collectionneurs, actuels et futurs, à se procurer une de ses toiles. On peut voir l’étendue de son travail sur son site Web (www.cmarcotte.com).