Des bannières pour dire non à l’austérité!

VICTORIAVILLE. Des bannières dénonçant les mesures d’austérité du gouvernement provincial ont été déroulées, lundi matin sur le viaduc surplombant le boulevard Jutras au coin de la rue Gamache, par des représentants du Comité d’écologie et d’actions sociales du cégep de Victoriaville et de groupes communautaires d’Arthabaska et de L’Érable.

Répondant à l’appel de la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics, cette action de visibilité s’inscrit dans la foulée des actions qui auront lieu partout au Québec au cours de la semaine. Les groupes sociaux membres et alliés de la Coalition souhaitent livrer un message clair au gouvernement : appauvrir les gens et mettre à mal nos services publics, alors que des milliards de dollars dorment dans les coffres des entreprises et dans les paradis fiscaux, ça ne passe pas!

«Le gouvernement coupe dans l’aide sociale, l’aide à l’emploi, l’éducation, la santé, le développement local, en condition féminine, en environnement, en logement, en culture, dans les services aux personnes ayant des limitations fonctionnelles; tous les secteurs sont touchés», rappelle Christine Letendre, coordonnatrice de l’AGÉPA Centre-du-Québec. Selon cette dernière, les coupes tous azimuts, auxquelles s’ajoutent les hausses de tarifs notamment dans les services de gardes et d’hydroélectricité, ont des conséquences désastreuses et inacceptables sur la population qui fait face à une détérioration de ses conditions de vie.

À quelques semaines du prochain budget du gouvernement Couillard, les groupes sociaux de Victoriaville et des environs, comme ceux de partout au Québec, demandent au gouvernement d’aller chercher d’autres sources de revenus chez les grandes entreprises et les mieux nantis au lieu de couper dans le filet social. La crise des finances publiques est en bonne partie la conséquence de choix politiques, souligne Shanelle Raby, membre du Comité d’écologie et d’actions sociales du cégep de Victoriaville.

«Le gouvernement fait le choix de ne pas lutter efficacement contre l’évasion fiscale, ni de rétablir la taxe sur le capital des institutions financières, ni de mieux contrôler le coût des médicaments, ni d’augmenter le taux d’imposition des entreprises. Ce sont pourtant des milliards de dollars qui dorment et qui permettraient à l’État de renflouer ses coffres. Le gouvernement doit aller chercher l’argent où il est, et ce, dès le prochain budget. Il est urgent de redistribuer la richesse afin que les droits humains soient toujours mieux respectés», conclut Émilie Cloutier-Morin, membre du Comité d’écologie et d’actions sociales du cégep de Victoriaville.

La population est invitée à se renseigner sur les solutions fiscales mises de l’avant par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics en consultant le document «10 milliards $ de solutions : nous avons les moyens de faire autrement», disponible en ligne au www.nonauxhausses.org/10-milliards. Tout au long de la semaine, il est également possible de suivre les actions de la Coalition sur les réseaux sociaux sous le mot-clic #ripostons.