Vivre en santé dans un monde contaminé

VICTORIAVILLE. Ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas des contaminants qui se trouvent dans notre environnement. C’est de cela que parlera la docteure Larissa Takser à l’occasion du premier Colloque Bio pour tous! qu’organise le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique (CETAB+) du 5 au 7 mars.

Si les conférences des deux premiers jours s’adressent à un auditoire plus spécialisé, les trois de la matinée du 7 mars s’offrent aux grands publics.

La conférence «Vivre en santé dans un monde contaminé» de la docteure Takser est la première (à 9 heures) des trois offertes au public, au grand auditorium du cégep de Victoriaville.

Les contaminants et leurs effets

Professeure agrégée au Département de pédiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke, la docteure Takser traitera des pesticides et de leurs effets sur la santé humaine. En ces domaines, s’il n’y a pas une «vérité», plusieurs consensus se dégagent de la communauté des chercheurs, explique-t-elle.

Des contaminants, il y en a dans l’air, dans l’eau, dans les produits que l’on utilise. En une heure, elle survolera l’état des connaissances scientifiques, disant que, malheureusement, la contamination se propage plus rapidement que la reconnaissance des substances toxiques. Il faut souvent des maladies ou des décès avant de se doter de mécanismes pour en contrer les effets.

Si le portrait qu’elle trace a quelque chose de déprimant, elle précise qu’il existe des moyens de se soustraire de sources de contaminants en modifiant ses comportements.

La gestion des risques, l’éducation, l’information, l’agir localement font partie des solutions qu’elle propose. Dre Takser ajoute qu’il faut reprendre le contrôle de ses responsabilités, enseigner par exemple aux enfants d’où vient la bouffe. Sans préconiser l’école Waldorf pour tous, elle dit que ce mode d’éducation devrait teinter les apprentissages de tous les enfants. Qui sait d’où vient le pain? Et du radon, il y en a chez vous?

Cinq ans

Ce premier Colloque Bio pour tous! vise à ponctuer les cinq ans d’activités du CETAB+ officiellement reconnu comme un centre collégial de transfert technologique par le gouvernement du Québec.

Des experts internationaux de même que des agronomes et agriculteurs de tout le Québec se donneront rendez-vous à Victoriaville.

Coprésidé par Marcel Groleau, président de l’UPA, et par Daniel Lampron, président du Club agroenvironnemental bio du CDA et membre de la famille récipiendaire du titre de Famille agricole de l’année, le colloque s’ouvre aux agriculteurs, qu’ils cultivent en régie conventionnelle ou biologique, même au public.

Pour plus de détails ou pour s’inscrire, on visite le site http://bio.cetab.org. Pour les conférences publiques du 7 mars, on peut trouver des billets au coût de 5 $ en prévente, sur le site Web ou encore à la coopérative La Manne, au Marché de solidarité de Victoriaville et à la Coopsco.

Deux autres conférences publiques

Le professeur Luc Gaudreau et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les mécanismes de transcription génique, traitera pour sa part des pesticides se trouvant dans nos aliments et comment ils contribuent au développement de la maladie. Sa conférence a lieu le 7 mars, à 10 h 30, également au grand auditorium du Cégep.

À 11 h 30, l’agronome Isabelle Joncas portera son regard sur nos choix collectifs et individuels en matière d’alimentation. Elle est porte-parole sur l’agriculture soutenue par la communauté et alimentation chez Étquiterre.