Gil Raymond rentre au bercail et troque la photo contre la vidéo

VICTORIAVILLE. L’aventure trifluvienne s’achève pour le photographe Gil Raymond. En effet, après quelques années à avoir tenu un studio à Trois-Rivières, il délaisse la photographie et se lance dans la vidéo.

Celui qui a obtenu le titre canadien de photographe de l’année en 2008 range donc ses lentilles et ses décors. Après une trentaine d’années en photographie (retouche et prise de vue) il avoue être allé au bout de ce qu’il pouvait faire et recherche de nouveaux défis artistiques à relever.

C’est pourquoi il a choisi de faire de la vidéo son nouveau dada. Fin connaisseur de l’image et de la lumière, il souhaite utiliser son talent pour réaliser des vidéos corporatives dans la région. Pour lui, c’est une façon de mettre de l’avant son talent et prendre, comme il le dit en riant, une préretraite.

Non pas qu’il n’aime plus la photographie, surtout la romantique, ce style pour lequel il est reconnu et qu’il est un peu triste d’arrêter, mais il souhaite explorer autre chose. D’ailleurs, pour conclure cette partie de sa vie, il présentera dans quelques semaines, lors du congrès provincial des Photographes professionnels du Québec, une conférence où il donnera tous ses trucs. «Je veux partager ce que j’ai appris. Je n’ai pas de secrets. Ce sera pour moi une façon de passer le flambeau», insiste-t-il.

Puis en mai, son studio de Trois-Rivières fermera définitivement ses portes.

De la photo à la vidéo

«J’ai commencé à faire de la vidéo et j’adore ça», dit-il en ajoutant qu’il n’y avait quand même pas une si grande différence entre la photo et la vidéo. «Il faut travailler avec les gens afin qu’ils soient naturels, ce que j’ai toujours fait», ajoute-t-il.

Pour Gil, la vidéo donne davantage de possibilités et lui permet de découvrir des nouveaux endroits et des entreprises. «C’est plus créatif puisqu’il n’y a pas d’encadrement de fond ou de décor. Les possibilités sont immenses et une vidéo c’est plus qu’un instant», apprécie-t-il

L’aspect technique demeure très important pour le nouveau vidéaste puisqu’avec ce moyen d’expression, la retouche est moins évidente qu’en photographie. «C’est un peu plus compliqué et moins flexible, mais ça donne un bon défi», ajoute-t-il.

Dans cette aventure, Gil est appuyé de son fils Carl pour le montage des vidéos. Ce dernier est passé maître en la matière et ses talents sont utilisés par plusieurs, dont, actuellement, par Michel Cusson pour lequel Carl est à concocter le visuel de son prochain spectacle.

Le duo continue de démontrer toute sa créativité tout en offrant aux entreprises du coin l’occasion d’obtenir une vidéo artistique comme carte de visite

On peut avoir un aperçu des réalisations de Gil Raymond au www.gilraymond.com