Sirop volé : la FPAQ affirme avoir respecté ses engagements

LONGUEUIL. La Fédération des producteurs acéricoles du Québec (la Fédération) a respecté ses engagements devant les autorités gouvernementales en s’assurant que le sirop d’érable récupéré du vol de 2012 soit adéquatement analysé et traité avant qu’il ne soit remis sur le marché, contrairement à ce que rapporte le Journal de Montréal dans son article du 15 février 2015 intitulé « Du sirop d’érable insalubre ».

D’abord, un rappel des faits. En août 2012, la Fédération constatait un vol de six millions de livres de sirop d’érable dans un entrepôt en location. À la suite d’une enquête d’ampleur, la Sureté du Québec (SQ) procédait à une trentaine d’arrestations et à la saisie de près de 900 000 livres de sirop d’érable présumé volé.

En bon citoyen corporatif et afin d’aider à l’enquête, la Fédération a offert à la SQ d’entreposer ces sirops, sans frais, dans son entrepôt de Laurierville. Il va sans dire que, bien que ces sirops soient entreposés dans les locaux de la Fédération, ceux-ci sont la propriété de la SQ. La Fédération n’avait pas l’autorisation de déplacer fréquemment ou de traiter ces sirops qui constituaient des pièces à conviction dans l’enquête en cours.

Malgré tout, la SQ et la Fédération ont travaillé de concert afin de s’assurer des meilleures conditions de traitement possible pour ces sirops. Ainsi, le 10 juin 2014, après analyse par les autorités gouvernementales compétentes, la juge Tremblay de la Cour du Québec ordonnait la destruction du sirop d’érable classé comme impropre par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et la pasteurisation du sirop d’érable classé conforme.

D’ailleurs, six jours plus tard, la Fédération débutait la destruction des sirops d’érable classés impropres et la pasteurisation de ceux classés conformes.

Cependant, le traitement d’une partie des sirops a été fortement retardé lorsqu’une entreprise néobrunswickoise a entrepris des procédures de contestations qui empêchaient la SQ et la Fédération de traiter une partie du sirop d’érable saisi.

Cette entreprise, d’où provenait une importante partie des sirops d’érable saisis, alléguait que la saisie n’était pas légale et demandait un retour du sirop vers son entrepôt. Et c’est spécifiquement ces sirops qui se sont détériorés pendant cette période. Finalement, le 14 janvier 2015, soit sept mois après l’ordonnance de destruction et de pasteurisation des sirops de la juge Tremblay, l’entreprise en question retirait cette contestation de saisie.

Ce n’est donc qu’à compter du 15 janvier 2015 que la Fédération a pu terminer une grande partie du processus de destruction et de pasteurisation de tous les sirops d’érable saisis, en collaboration avec le MAPAQ.

«La Fédération a toujours collaboré avec les autorités dans ce dossier du vol, avec la SQ et la Cour, et également avec le MAPAQ et l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), pour la vérification du sirop récupéré et présumé volé. Les représentants de la Fédération ont toujours été transparents et proactifs concernant les inspections du MAPAQ et de l’ACIA, affirme Simon Trépanier, directeur général de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec. Nous avons également mis à la disposition de la Cour un représentant de la Fédération pour témoigner des problèmes et des mesures de nettoyage mises en place pour éviter la dégradation de la situation.»

À ce jour, presque tout le sirop d’érable saisi dans le cadre de l’enquête sur le vol de sirop d’érable, soit près de 900 000 livres, a été traité. Ces sirops ont été détruits ou pasteurisés et remis dans des barils neufs de grade alimentaire. Il reste encore une petite partie des sirops qui sera traitée prochainement, lorsqu’un juge l’ordonnera.

À propos de la FPAQ

Fondée en 1966, la Fédération des producteurs acéricoles du Québec a pour mission la défense des intérêts économiques, sociaux et moraux de 7300 entreprises acéricoles québécoises, en plus d’en faire la promotion et de déployer des initiatives pour assurer la mise en marché collective de leurs produits. Grâce à la qualité du travail de ces acériculteurs, le Québec assure 71 % de la production mondiale de sirop d’érable.