Priorité aux médicaments génériques

À compter du 24 avril, Québec ne remboursera plus les médicaments d’origine, afin de réaliser des économiques estimées à 40 M $ par année.

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a annoncé hier des changements aux règles encadrant la mention «Ne pas substituer» sur les prescriptions des assurés du régime public d’assurance médicaments. À partir du 24 avril, cette mention, qui assure au patient de recevoir le médicament d’origine plutôt que le générique, ne sera plus respectée, sauf exception.

Le recours à la mention «Ne pas substituer», en 2013, a engendré des coûts supplémentaires évalués à 80 M $, a fait savoir M. Barrette. Avec les nouvelles règles, la facture devrait réduire de moitié.

Les patients qui voudront conserver un médicament d’origine devront payer la différence de prix avec l’équivalent générique. Seul le coût du médicament générique sera pris en compte par la Régie de l’assurance maladie dans le remboursement accordé au pharmacien.

La prescription et le remboursement de médicaments d’origine seront effectués seulement pour certaines «considérations thérapeutiques reconnues», comme une allergie ou une intolérance.

M. Barrette a indiqué hier que les médicaments génériques sont aussi sécuritaires et efficaces que les versions originales, mais sont moins chers pour les patients et pour le gouvernement.

Les médicaments génériques sont mis en marché après l’expiration des brevets des médicaments innovateurs.

«Les deux types de médicaments sont soumis aux mêmes normes de qualité et doivent tous deux être homologués par Santé Canada, a expliqué le ministre. Le Québec a donc tout intérêt à profiter de cette offre de médicaments plus abordables.»