Réforme du réseau de la santé : 6000 cadres touchés

Dans le cadre de la vaste réforme administrative prévue par la nouvelle loi 10, le ministère de la Santé procèdera à des compressions qui toucheront un bassin de 6000 cadres.

Environ 1300 postes seront ainsi abolis d’ici la fin mars. Les 4700 autres postes seront aussi abolis, mais seront aussitôt recréés dans de nouvelles structures et comblés à la suite de concours exclusifs aux employés touchés.

«Ce qu’on fait là est tout à fait habituel, a expliqué le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, en point de presse hier. On abolit un volume de postes dans un secteur donné pour ensuite faire un concours réservé aux gens qui ont été touchés. On annonce, comme on l’a fait il y a très longtemps, qu’il y aura 1300 postes de cadres coupés.»

Selon le Parti québécois, M. Barrette a profité du bâillon, vendredi dernier, pour apporter un amendement de dernière minute visant à multiplier les mises à pied dans le réseau de la santé.

«On voit comment le ministre, de façon sournoise, a utilisé ce privilège du bâillon qu’il s’est donné, pour congédier, abolir en tout cas, des postes importants», a dit la critique péquiste en matière de santé, Diane Lamarre.

Pour Yves Bolduc, de l’Association des gestionnaires des établissements de santé et de services sociaux, il ne s’agit pas d’un processus habituel, puisque les cadres touchés par les suppressions n’auront qu’un mois et demi pour réfléchir à leur situation.

«Il y a beaucoup d’insécurité dans le réseau, a dit M. Bolduc à Radio-Canada. On aurait pensé qu’avant d’arriver avec un amendement comme ça, le ministère se serait assis avec nous au préalable. Mais on ne nous parle pas.»