Les retraités du secteur public en colère

Après les fonctionnaires de l’État québécois, au tour des retraités du secteur public de se prononcer contre les offres du gouvernement Couillard.

Douze associations représentant plus de 115 000 retraités du secteur public sont réunies en groupe de travail sur la question. Leur conclusion? Les offres du gouvernement libéral datant du 15 décembre appauvrissent leurs membres.

«Pour nous, l’offre déposée par le président du Conseil du trésor (Martin Coiteux) représente une atteinte à la sécurité financière des Québécois; elle diminue la rente nette des retraités, elle diminue le pouvoir d’achat des personnes aînées», a déclaré lundi un porte-parole du groupe de travail, Donald Tremblay, président de l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic.

Le groupe condamne aussi le report de l’âge de la retraite sans pénalité de 60 à 62 ans, l’augmentation de la pénalité pour la retraite anticipée et la nouvelle méthode de calcul des rentes, qui diminueraient le pouvoir d’achat des retraités.

Ils craignent aussi l’indexation des rentes conditionnelles au rendement. «Cela nous semble carrément inspiré du projet de loi 3 sur les régimes de retraite municipaux», a lancé Mariette Gélinas, présidente de l’Alliance des associations de retraités.

«Les sommes déposées dans nos régimes de retraite sont investies par la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ce sont 50 milliards $ pour le RREGOP, 9 milliards $ pour le Régime de retraite du personnel d’encadrement et si on ajoute le fonds d’amortissement des régimes de retraite, ce sont 50 milliards $ de plus. Cet argent stimule l’économie, soutien l’activité économique en région et crée de l’emploi», a conclu Donald Tremblay.