Le DG des Tigres se prépare à mettre sa signature

VICTORIAVILLE. Comparativement à Bruce Richardson qui prend des décisions au quotidien et dont sa principale préoccupation est de gagner dans l’immédiat, soit le prochain match, Daniel Fréchette, comme directeur général, doit s’assurer d’avoir une vision à plus long terme.

Comme son entraîneur-chef, il souhaite néanmoins que l’équipe retrouve le chemin de la victoire sur une base régulière et qu’elle parvienne à s’assurer une place en séries. Plus encore, le DG des Tigres est présentement en mode évaluation.

Il est à préparer la prochaine campagne. Il doit être en mesure de cibler les vétérans qui l’aideront à gagner et les jeunes susceptibles d’amener la formation vers les plus hauts sommets.

Inconsciemment, certains patineurs jouent présentement leur avenir au sein de l’organisation. Fréchette a succédé à Yanick Jean peu de temps avant l’ouverture de la période des transactions, en décembre dernier. Les pourparlers entre les directeurs généraux étaient déjà passablement avancés. L’échange avec les Olympiques de Gatineau impliquant Pascal Laberge, entre autres, était déjà sur la table. Il ne restait, ni plus ni moins, qu’à le confirmer.

Dans le contexte, il était plutôt périlleux pour Fréchette et son groupe de tout chambouler. Il faut aussi préciser que les directeurs généraux ont été relativement conservateurs au cours de la dernière période des transactions.

C’est à partir des prochaines assises de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, à Sherbrooke, que le DG des Tigres pourra véritablement mettre sa signature, afficher ses couleurs sur une équipe qui deviendra sienne.

En plus de suivre les séries de la Ligue de hockey midget AAA du Québec afin de préparer la prochaine séance de sélection, Fréchette assiste à plusieurs rencontres du circuit Courteau. Il veut, de son propre aveu, bien connaître la ligue afin d’être le plus efficace possible dans ses fonctions.

Bien évidemment, il suit également de très près la progression des protégés de Richardson. Considérant la jeunesse de l’alignement, il estime que les recrues ont une chance en or d’emmagasiner de l’expérience à un rythme accéléré.

En contrepartie, il est conscient que certains joueurs, en ce moment, occupent des rôles qui ne leur conviennent pas. De jeunes arrières, entre autres, se retrouvent sur la patinoire face aux meilleurs éléments adverses. Bref, en raison d’une profondeur limitée, l’entraîneur doit utiliser des recrues dans des situations délicates. Ça affecte assurément le rendement de l’équipe et ça peut expliquer, du moins en partie, la baisse que connaît la formation depuis le début de la nouvelle année.

Et Daniel Fréchette croit que certains jeunes montrent des signes d’essoufflement en raison de l’exigence du calendrier.

Bien qu’il puisse s’agir d’un certain passage obligé pour bâtir une équipe gagnante, le DG des Tigres espère que les joueurs fassent preuve de compétitivité d’ici la fin du calendrier régulier et qu’ils se taillent une place en séries afin de vivre l’expérience des éliminatoires. «C’est une autre étape importante dans la construction d’une culture gagnante», a-t-il laissé entendre en terminant.