«Il y a trop de passagers»

VICTORIAVILLE. Les temps sont durs dans le camp des Tigres. Leurs récents insuccès sur la glace menacent leur participation aux séries éliminatoires.

Depuis le début de la nouvelle année, la troupe de Bruce Richardson n’a savouré la victoire qu’à trois occasions en une quinzaine de sorties, dont jeudi dernier face aux Saguenéens de Chicoutimi par la marque de 5 à 1.

Leurs échecs de 2 à 1 contre les Olympiques de Gatineau et 5 à 2 contre l’Armada de Blainville-Boisbriand auront permis à certaines formations de se rapprocher des félins au classement général. Grâce à un gain contre le Drakkar de Baie-Comeau, Chicoutimi s’est emparé du 14e rang et les Voltigeurs de Drummondville n’accusent qu’un seul point de retard (49) sur les félins. Les rivaux centricois occupent le 16e et dernier rang donnant accès aux séries éliminatoires.

Il y a donc sentiment d’urgence du côté des Victoriavillois, mais pour le pilote, il devrait être présent dès le jour 1 du calendrier. «Il devrait toujours y être. Je le répète souvent, mais le hockey est un sport d’émotions et tu te dois de jouer ainsi chaque fois», a-t-il martelé dimanche.

Par ailleurs, Richardson n’était pas de bonne humeur à la suite de ce revers. Pour lui, les excuses comme celles d’avoir la plus jeune formation du circuit Courteau et la fatigue sont trop faciles à lancer. Il veut voir ses protégés en donner davantage.

«Il va falloir que certains se réveillent. Il y a 68 matchs dans une saison, alors c’est normal d’en avoir 4-5 où ça va moins bien. Mais il y a des limites à en avoir 20-30. Les gars doivent faire la job. C’est même rendu que les vétérans font des erreurs», a-t-il pesté.

Une semaine qui s’annonce difficile

Le pilote des Tigres n’en sera cependant pas au bout de ses peines. Après avoir croisé le fer avec la meilleure formation de la LHJMQ, dimanche, il s’apprête à recevoir trois formations classées dans le top 5 à domicile.

Tout d’abord, les Remparts de Québec (quatrièmes) seront de passage à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault, jeudi (12 février), à 19 h. Ensuite, le Drakkar de Baie-Comeau (cinquième) sera le visiteur samedi (14 février), à 16 h. Les Wildcats de Moncton suivront le lendemain (15 février), à 16 h.

Le défi s’annonce donc de taille pour les troupiers de Bruce Richardson. Pour se sortir de ce marasme, il s’attend à une prestation soutenue de tous ses joueurs.

«Nous n’avons pas le luxe d’avoir quatre ou cinq gars off», a-t-il expliqué. Ça prend l’effort de tout le monde sur la patinoire et présentement, ce n’est pas le cas. Il y a trop de passagers.»

Sans vouloir se projeter dans l’avenir, le pilote a ajouté qu’il préfère se concentrer sur le duel de jeudi plutôt que sur l’ensemble de la semaine. Comme à son habitude, il évaluera la situation au cours des prochains jours afin d’être prêt pour cet affrontement face à ses rivaux de division.

Une décision qui prend du temps

Par ailleurs, Bruce Richardson ne sait toujours pas si Samuel Blais sera en mesure de retourner dans son alignement pour ces trois rencontres. Suspendu indéfiniment par le comité de discipline pour son geste envers Alexandre Ranger des Saguenéens de Chicoutimi, jeudi, l’attaquant n’a pas disputé les matchs de samedi et de dimanche.

À ses yeux, il trouve la décision un peu longue, considérant le fait que Ranger était de l’alignement des Saguenéens lors du dernier week-end. «Pendant ce temps, il nous manque un bon joueur», a-t-il complété.