Les réactions au bâillon en santé

Les fédérations de médecins du Québec ont dénoncé vendredi le bâillon imposé par le gouvernement Couillard.

Les médecins omnipraticiens, spécialistes et résidents ont uni leurs voix pour rejeter ce projet de loi.

La présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Diane Francoeur, croit que les 150 amendements déposés dans ce dossier prouvent que le gouvernement a écrit trop rapidement ce projet de loi et qu’il l’a fait surtout pour des raisons budgétaires.

Même si le gouvernement Couillard pense sauver 220 millions de dollars par année avec la loi 10, Mme Francoeur ne semble pas convaincue par le chemin tortueux qui attend les professionnels de la santé pour y arriver.

«Une réforme d’une telle ampleur ne peut se faire en muselant tout le monde et en bâclant le travail. Les gens qui travaillent dans le réseau de la santé ne peuvent pas tous avoir tort», a-t-elle lancé.

Quant à Louis Godin, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), il qualifie l’approche du ministre Barrette de totalitaire et dictatoriale. M. Godin critique le fait que la loi compte trop de zones floues. «On nous promet des précisions, mais c’est donner un chèque en blanc à quelqu’un qui se donne des pouvoirs illimités et qui les exerce en bâillonnant l’Assemblée nationale», a-t-il laissé tomber.

Réaction de la FIQ

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente notamment la grande majorité des infirmières, a clamé par la voix de sa présidente Régine Laurent que la réforme ne viendra qu’ébranler davantage le réseau et «n’améliorera pas l’accès et la qualité des soins de santé».