«J’aurais voulu finir ça à ma façon»

PRINCEVILLE. Julien Leduc aura vécu une année rocambolesque dans l’univers du hockey. Ayant été sacrifié à deux reprises par des équipes de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, le voilà maintenant avec une troisième formation en l’espace de six mois.

Le défenseur, en septembre, bataillait pour l’un des trois casiers de 20 ans disponibles au sein des Tigres avec Angelo Miceli, Brandon Whitney et Cameron Yarwood. La direction aura plutôt penché vers l’arrière américain au caractère offensif.

Leduc, neuf parties plus tard, a été troqué aux Voltigeurs de Drummondville contre un choix de 8e ronde en 2016. L’aventure au sein de la troupe de Martin Raymond aura été de courte durée. Le directeur général Dominic Ricard s’était limité à parler de «régie interne» pour expliquer sa décision de couper les liens avec sa nouvelle acquisition après une association de huit rencontres, lors d’un entretien accordé avec le journaliste Jonathan Habashi du www.journalexpress.ca.

«Je pensais pouvoir rester à Victoriaville en début d’année, a-t-il raconté. Lorsque j’ai été échangé à Drummondville, il y avait également un surplus de 20 ans, ce qui n’aidait pas ma situation. J’en ai voulu à la direction des Tigres de m’avoir envoyé là-bas, mais ce sont des choses qui arrivent. J’estime qu’il y a d’autres joueurs qui méritaient leur place dans cette ligue.»

Après réflexion, l’arrière a décidé de se rapporter aux Braves dans la Ligue de hockey junior du Québec, formation avec laquelle il s’entraînait pendant qu’il statuait sur son avenir. Il a ainsi imité son frère Mathieu, qui avait terminé son stage chez les juniors avec la concession de Valleyfield après avoir passé trois saisons avec les Saguenéens de Chicoutimi, les Foreurs de Val-d’Or et les Huskies de Rouyn-Noranda.

«Mon passage dans le junior majeur s’est mal terminé et j’aurais voulu finir cela à ma façon. Cependant, je suis de retour à la maison et je suis à deux minutes de l’aréna. Je joue maintenant pour le plaisir», a-t-il fait savoir.

Si Leduc a choisi d’évoluer avec l’équipe de son patelin, c’est qu’il n’était pas chaud à l’idée de trimbaler ses pénates de nouveau et de retourner en pension. Cela explique en grande partie pourquoi l’arrière à caractère défensif ne s’est pas amené dans L’Érable avec le Titan de Princeville à la limite de la période des échanges. Jean Provencher avait tout tenté pour acquérir ses services, mais en vain.

À présent, il entend aider les Braves à se tailler une place en séries éliminatoires. La tâche ne sera pas facile, puisqu’ils accusent un retard de six points sur les Lauréats de Saint-Hyacinthe, perchés au 12e et dernier rang donnant accès au bal printanier.

«Nous pouvons créer une surprise. Avec la venue de nouveaux joueurs, nous alignons un club capable d’accomplir de bonnes choses sur la glace», a-t-il fait savoir.

Un penchant pour les rangs universitaires

Durant son moment de réflexion, Julien Leduc s’est également penché sur son avenir. Les rangs universitaires se sont avéré, à ses yeux, la meilleure décision qu’il pouvait prendre.

«Le niveau de jeu est bon et je serai en mesure d’étudier en même temps. Ça me permettra aussi de me dénicher une bonne place en Europe ou aux États-Unis par la suite, car je ne veux pas mettre un terme à ma carrière», a laissé entendre celui qui souhaite entreprendre des études en administration.

Julein Leduc avec les Tigres

41 parties

2 buts

14 passes

26 minutes de pénalité