Adoption du projet de loi 10

Les parlementaires québécois ont eu une grosse journée hier avec le bâillon imposé par le gouvernement libéral concernant le projet de loi 10, adopté tard en soirée.

Les libéraux détenant la majorité à l’Assemblée nationale, la plupart des amendements déposés par l’opposition ont été écartés. Le ministre de la Santé Gaétan Barrette a ainsi été critiqué de tout ramener le pouvoir à lui. «Je ne suis pas intransigeant, a-t-il répliqué. Je suis à l’écoute de tout le monde. Qu’on me fasse la démonstration que ce que je propose n’aura pas l’effet escompté et je vais modifier mes choses. À date, je n’ai eu aucune démonstration de quoi que ce soit.»

L’opposition visait et a gagné de petites victoires comme le financement des organismes sans but lucratif ou la délimitation des frontières géographiques des régions socio-sanitaires.

Selon Françoise David de Québec solidaire, le projet de loi 10 éloigne le lieu de décisions des gens vivant dans les petites communautés et ne réglera pas les problèmes concrets des patients.

Le projet de loi 10 du ministre Barrette, qui s’attaque à la structure, est la première de trois étapes de la réforme du système de santé québécois. Il a pour effet d’abolir les agences de santé et de réduire le nombre d’établissements du réseau de 182 à 33. Les deux autres étapes, devant aussi être traversées cette année sont l’organisation des services (projet de loi 20 décrié par les médecins) et le changement du mode de financement des établissements (financés à l’activité plutôt que par un budget global).