Un «artiste du cirque» princevillois performe sur la scène mondiale

PLESSISVILLE. Diplômé de l’École nationale de cirque de Montréal, le Princevillois Francis Perreault, 22 ans, vient de rafler une médaille de bronze à la «roue Cyr duo» sous le plus grand chapiteau du monde au prestigieux Festival mondial du cirque de demain à Paris, en France. Il a aussi mérité, toujours avec sa partenaire allemande, Lea Toran Jenner, le prix spécial du Moulin Rouge de Paris.

«Nous sommes les premiers à présenter un duo à la roue Cyr, discipline qui n’existe presque pas encore. Nous nous attendions à avoir de bonnes réactions sur notre numéro, mais nous n’avions pas vraiment d’attentes considérant que c’est encore tout nouveau. C’est sûr que nous voulions remporter un prix, mais avec tout le stress qu’apporte le festival mondial, soit de jouer notre numéro devant 5000 personnes, de savoir qu’il était diffusé en direct à la télévision franco-allemande et avec toutes les agences et employeurs du monde entier sur place, nous préférions garder la tête froide et nous concentrer sur notre performance sans trop penser aux prix», d’expliquer Francis.

La performance que le duo Unity a livrée (c’est le nom de leur duo) a déjà des répercussions sur leur carrière. «Des compagnies nous ont proposé des contrats très lucratifs, comme celle des Pays-Bas qui créé chaque année un spectacle composé des meilleurs artistes du monde. Pour être dans ce show, il faut avoir gagné une médaille à un festival d’importance comme celui de Paris. C’est comme ça que ça fonctionne dans le milieu pour nous ouvrir des portes», poursuit l’artiste de cirque princevillois.

Francis raconte que leur duo a aussi été approché par le Cirque du Soleil, Franco Dragone et bien d’autres pour des collaborations futures. Le Festival mondial du cirque de demain de Paris et le Festival international du cirque de Monte-Carlo sont les deux plus grands festivals de cirque au monde et le fait d’avoir gagné un bronze à l’un de ces deux événements lance définitivement nos carrières», ajoute-t-il. «Nous avons des contrats pour au moins les cinq prochaines années et tout ça à cause de cette médaille de bronze que nous venons de gagner.»

Le tour du monde

À court terme, Francis repart pour une semaine à destination de l’Espagne afin de participer, en solo, à un autre festival de cirque à Albacete. Ensuite, il reviendra au pays pour faire du cirque à Quaqtaq du Nord-du-Québec avec les Inuits. Ensuite, c’est le Mexique pour deux semaines où il prendra part à un grand événement gouvernemental à El Tajin, en solo. Puis, ce sera la Malaisie pour deux mois avec un cirque de la Suisse, toujours pour du travail en solo. C’est donc ce qui l’attend pour les cinq prochains mois.

Puis à partir de l’été, il travaillera en duo avec Lea grâce à leurs tout nouveaux contacts. «C’est génial d’avoir l’embarras du choix», se réjouit Francis. D’ici là, Lea travaille pour sa part en solo pour le Cirque Éloize pour le spectacle Cirkopolis qui est en tournée européenne jusqu’à l’été, moment où son contrat se termine.

Un rêve qui se concrétise

Francis est heureux de pouvoir réussir à gagner très bien sa vie grâce à son art avec la roue Cyr. «La demande est grande et il y a peu d’artistes de cirque spécialisés sur le marché international. Au Canada, on est habitué de connaître le Cirque du Soleil, mais comparé à l’Europe, la culture du cirque n’existe presque pas dans la vie des gens d’ici tandis qu’il y a des tonnes d’emplois à l’étranger, la culture y étant plus grande et plus présente à ce niveau.»

L’artiste princevillois a d’ailleurs participé à d’autres événements spéciaux pour remplir son horaire. «L’an dernier, par exemple, je suis allé à Chengdu, en Chine, pour faire une simple performance de trois minutes pour le lancement des nouvelles voitures Mercedes. Durant cette même année, j’ai aussi fait un numéro pour un spectacle privé organisé par le Roi de Bahreïn, au Moyen-Orient. «C’est un métier qui peut même s’avérer très payant.»

Francis a rencontré son équipière du duo Unity, Léa, à l’École nationale de cirque de Montréal et ont pratiqué tous deux la roue Cyr en solo. «Et comme nous étions de très bons amis, nous avons essayé de développer la roue Cyr en duo. Nous passons beaucoup de temps ensemble surtout en voyage où on travaille ensemble, habite ensemble et visitons ensemble.»

Pour le Princevillois, c’est donc un grand rêve qui se concrétise. «La passion des arts et du cirque m’est apparue pour la première fois quand j’ai vu un spectacle du Cirque du Soleil, le spectacle Corteo. J’ai tout de suite su que c’est cela que je voulais faire dans la vie. Aller faire mes études à l’École nationale de cirque de Montréal (qui a une grande réputation internationale) seul à 15 ans fut ma première grande réalisation dans cette direction. Maintenant, d’avoir gagné un prix sur la plus prestigieuse scène de la plus grande compétition de cirque au monde au regard de milliers de spectateurs présents là-bas et à la télé européenne, c’est un deuxième très grand accomplissement personnel. Je suis fier d’avoir persévéré et d’avoir tenu bon à travers la dureté du travail exigé pour en arriver là où je suis maintenant. C’est vraiment beaucoup de travail. Mais, ça en valait la peine. Les portes sont maintenant grandes ouvertes pour l’avenir», de conclure le jeune homme de 22 ans.

Pour en savoir plus sur Francis Perreault, il est possible de consulter les vidéos sur YouTube au https://www.youtube.com/watch?v=9A0srBg0AF8 ou au https://www.youtube.com/watch?v=sH3p7qLqgq0 ou sa page officielle au www.facebook.com/perreaultcreations.