Les vraies affaires, vous dites ?

PLESSISVILLE. À la suite du projet de modifications du programme d’aide sociale annoncées par le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, Droits Devant Érable déplore ces coupures qui engendreront, selon l’organisme, encore plus de misère humaine, d’itinérance et aussi de maladies.

«De la part d’un homme, ancien professeur de philosophie politique et auteur d’un volume sur la nécessité d’instaurer un revenu minimum garanti, ces décisions sont choquantes, inhumaines et injustes. De plus, cela démontre à quel point M. Blais, du haut de son trône de ministre, est déconnecté de la réalité de ses concitoyens les plus pauvres», laisse entendre la coordonnatrice de Droits Devant Érable, Marie-Josée Lapointe.

«Le ministre affirme que c’est une question d’équité entre les prestataires de l’aide sociale et les personnes qui travaillent au salaire minimum. Voilà une sordide façon d’entretenir, encore, les mêmes préjugés voulant que les prestataires de l’aide sociale soient des profiteurs du système», écrit-elle.

Mme Lapointe en rajoute : «Pendant que vous faites des économies de bout de chandelle, vous oubliez de régler des aberrations comme la question du détournement des pensions alimentaires pour enfants. M. Blais, comme nous vous l’avons dit en septembre 2014, si le gouvernement veut vraiment redresser son budget, qu’il récupère les milliards laissés en cadeaux aux banquiers, aux riches multinationales et aux riches privilégiés, dont les impôts à payer se retrouvent dans les abris fiscaux. Les fuites fiscales privent l’État de ressources essentielles qui devraient être attribuées aux services publics et aux programmes sociaux. L’état se prive délibérément des milliards en revenus dont il a besoin. C’est inacceptable!»

«À regarder la gestion du gouvernement actuel, nous pouvons douter qu’il traite des vraies affaires, mais ça, c’est une autre histoire sur laquelle nous reviendrons», de conclure Mme Lapointe.