Les Fêtes victoriennes en mode «pause»

VICTORIAVILLE. Il n’y aura pas de Fêtes victoriennes le week-end de la fête du Travail 2015, comme ça été le cas les 15 dernières années. L’organisation a annoncé, lors de l’assemblée générale annuelle, une pause d’une année pour tout repenser.

Le président Paul Groleau a indiqué qu’il s’agissait d’une décision difficile, mais qu’il fallait saisir l’occasion pour faire une bonne réflexion. «J’y crois toujours aux Fêtes victoriennes, à son effet magique. Mais les gens ne réalisent pas l’ampleur de la tâche nécessaire pour organiser cette fête où tout est créé», a-t-il indiqué en ajoutant que, pour lui, il ne s’agissait pas d’un échec.

Le plafonnement de l’achalandage et des raisons financières expliquent en grande partie cette pause. Pour 2014, le déficit d’opération s’élève à 7800 $ et totalise environ 50 000 $ pour les quatre dernières années. «Je le vois comme une occasion de faire une réflexion et de tout repenser», ajoute-t-il.

Lors du 15e anniversaire, en 2014, le déplacement de la foire victorienne, du dimanche au lundi, à cause d’une température incertaine, avait diminué le nombre de participants. «Mais déjà avant nous songions à faire cette pause, un peu comme l’a fait le FIMAV», note Paul Groleau qui demeure à la présidence.

Ce dernier remarque, depuis les débuts des festivités, que deux éléments majeurs ont changé la donne. «L’offre de divertissement a quadruplé et j’ai l’impression qu’il y a moins de gens qui sont prêts à se dédier bénévolement…»

La pause permettra, puisque la Ville contribuera quand même financièrement, à renflouer les coffres et à payer les fournisseurs. «Cela démontre bien l’importance des Fêtes victoriennes», estime le président.

Un plan de travail sera fait, des rencontres auront lieu et tout sera remis en question. «Est-ce que ça restera un festival ou ça deviendra quatre activités au cours de l’année? À quelle date les Fêtes seront présentées, il faudra voir», déclare le président.

Cette pause amène une inquiétude quant à la démobilisation des bénévoles. «Il faudra garder la flamme et souffler sur les braises de temps en temps», croit M. Groleau.

Il espère toujours voir augmenter la participation des gens de Victoriaville à ces fêtes qui les touchent directement et que les commerçants emboîtent aussi le pas. «Nous allons rencontrer des gens, dont les autorités municipales», ajoute-t-il.

La réflexion devrait donner des résultats dès le début de l’été puisqu’il faudra assez rapidement se remettre en marche pour préparer l’événement qui sera de retour en 2016.

L’organisation reste active

Si les Fêtes victoriennes prennent une pause en ce qui concerne la présentation des activités du week-end de la fête du Travail, l’organisation tentera de dénicher des fonds pour qu’une ressource puisse appuyer la démarche de réflexion. «Le costumier est encore ouvert et nous sommes toujours présents avec l’Ordre Victorien qui sera dévoilé le 13 mai», insiste le président.

Même chose pour les prestations destinées aux congressistes et qui leur permet d’avoir une histoire de la ville et de la région.