Denis Lebel salue l’esprit entrepreneurial de Victo… et son maire

VICTORIAVILLE. Habitué à fréquenter la région, le ministre fédéral Denis Lebel s’est empressé de répondre à la sempiternelle question que les journalistes lui posent chaque fois. «Oui, gens des médias, le dossier est en analyse», a-t-il déclaré, parlant du projet d’agrandissement de l’aéroport André-Fortin.

Ministre de l’Agence de développement économique du Canada depuis 2008, l’ancien maire de Roberval ne s’est pas attardé au lutrin de l’annuel Souper du maire organisé par la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs-Érable.

Il a pris la parole immédiatement après la présidente, Virginie Bonura, qui venait d’annoncer que la Chambre avait atteint un record historique de 1515 membres.

Aux gens d’affaires, ceux qui sont dans le «développement à deux mains», il a dit vouloir offrir les outils nécessaires, par le biais d’un ministère qu’il chérit particulièrement. S’identifiant encore comme un «bleuet», il a dit qu’il enviait l’esprit de l’exceptionnel milieu entrepreneurial de Victoriaville et sa région.

Il a rappelé comment, au temps où il était maire de Roberval, il avait décidé de sauter dans l’arène fédérale (en 2007). Il s’était buté le nez sur le député bloquiste (Michel Gauthier) qui ne voulait pas porter sa demande de subvention à Ottawa afin de souligner les 150 ans de la ville. «Il m’avait répondu qu’il était là pour embarrasser le gouvernement.»

Le ministre a rappelé son parcours personnel, a fait rire l’auditoire en disant qu’il serait plus longtemps «Denis» que ministre et a passé en revue les visées du gouvernement conservateur, équilibrer le budget et garder les impôts au plus bas.

Il a parlé d’environnement – parce qu’il se trouvait à Victoriaville – pour dire que le gouvernement conservateur ne refuse pas de s’engager à réduire l’émission des gaz à effet de serre, mais considère que la solution est continentale et que tous les pays doivent s’engager.

Le ministre a abordé la question de la réforme de l’assurance-emploi et de la «désinformation» à ce sujet. «On avait annoncé un «saccage» de l’assurance-emploi.» Les récentes données montreraient plutôt un regain de productivité et un plus grand nombre de travailleurs auraient eu accès à la caisse, a noté le ministre.

En lien avec le thème de la soirée «Établir sa marque», Denis Lebel a salué Alain Rayes, disant de lui qu’il marque Victoriaville par sa véracité, son authenticité, son cœur, invitant l’auditoire à porter un toast à sa santé.

Le ministre a déploré le fait que le Québec soit la seule province où, en tant que ministre, il ne peut s’adresser directement aux maires des villes.