Le ministre Barrette écorche les médecins de famille

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, n’a pas ménagé les médecins de famille vendredi en arguant qu’ils possèdent tous les outils pour régler les problèmes d’accessibilité.

M. Barrette a dit que si les médecins offraient «du temps de disponibilité adéquat» et s’ils tiraient avantage des «éléments» que le gouvernement met à leur disposition pour «produire», la situation s’améliorerait. Il a entre autres cité les services d’infirmières, des services informatiques et des ressources matérielles, financés par Québec par l’entremise des groupes de médecins de famille (GMF).

Le ministre pense que les cibles peuvent être atteintes, contrairement à ce que les 259 GMF du Québec prétendent. Il a plaidé, appuyé par le Parti québécois, que les GMF doivent remplir leur partie du contrat. Sinon, il sévira, comme ce fut le cas avec 24 GMF.

«Nos cibles sont inférieures à celles de l’Ontario et de l’Atlantique. C’est quoi, on est des Martiens au Québec? Ce sont des cibles raisonnables : on demande aux médecins de s’adapter aux besoins de la population», a-t-il dit.

Il a ainsi pointé du doigt les médecins de famille travaillant à temps partiel. «On ne peut pas arriver et prendre la population en otage en disant : moi, je me choisis. J’ai beau avoir un contrat, payez-moi quand même sinon j’arrête de donner les services», dénonce-t-il, en ajoutant que les médecins ont une responsabilité sociale.

Il somme donc les médecins de se moderniser. «Moderne, ça veut dire changer la façon de donner les rendez-vous et être disponible à temps plein. Notre système n’est pas adapté aux besoins d’aujourd’hui», tranche le ministre.