Une nouvelle, un court polar, un roman et une nouvelle maison d’édition

VICTORIAVILLE. L’auteure de polars Maureen Martineau ne manquera pas de boulot en 2015. Parmi ses projets, il y a la publication de son troisième roman, d’un court polar et d’une nouvelle. En plus, elle travaille maintenant avec une nouvelle maison d’édition, elle qui a publié ses deux premiers romans avec La Courte Échelle.

Son année commence en force alors qu’elle sera en Inde jusqu’au 25 janvier pour le projet One Drop, en lien avec le théâtre Parminou. Pour Maureen, il s’agit d’un dixième séjour dans ce pays où, par l’art, elle tente de sensibiliser les gens à des problématiques reliées à l’eau.

C’est à un nouveau projet qu’elle travaillera, dans l’état du Bihar (région du Sheohar). L’objectif est de trouver des groupes de théâtre indiens qui auront comme mission de créer une série de spectacles sur l’eau et l’hygiène et les présenter en tournée.

Il s’agit d’une région très pauvre où l’organisation de projets, en collaboration avec des groupes existants, est difficile. «C’est un gros défi, mais je continue les missions avec One Drop parce que ça marche», apprécie-t-elle. Au fil des ans, elle a vu les conditions économiques de plusieurs villages s’améliorer. Maureen poursuit donc ce travail avec sa motivation de changer le monde pour le mieux. «J’ai besoin de voir le monde s’améliorer et j’ai l’impression que ce que je fais est utile», confie-t-elle.

L’écriture

La majorité de son temps, toutefois, elle l’occupe à l’écriture. On sait que pour ses deux premiers romans (Le jeu de l’ogre et L’enfant promis), elle avait signé avec la maison d’édition La Courte Échelle. On sait que la maison a cessé ses activités cet automne et a été rachetée peu après. Les nouveaux propriétaires gardent donc les deux premiers romans, mais puisque le troisième n’avait pas encore été travaillé pour publication, Maureen avait le choix de changer de maison d’édition, ce qu’elle a fait. «Je ne voulais pas laisser trop de temps entre la publication de la deuxième enquête de Judith Allison et la troisième. Je souhaitais que L’activiste paraisse en 2015.»

C’est ainsi qu’elle a choisi VLB éditeurs comme maison, en bonne partie à cause de la directrice littéraire Geneviève Thibault avec qui elle avait travaillé pour les deux premiers romans et dont Maureen apprécie beaucoup la rigueur.

«C’était déprimant en octobre et novembre avec cette nouvelle. Le beau côté c’est que j’ai vu beaucoup de solidarité de la part des auteurs», a-t-elle découvert. Cette expérience aussi lui aura fait perdre de l’argent tout en l’obligeant à se définir autrement. «Mais ça se termine bien», rassure-t-elle.

Donc, les fans des enquêtes de Judith Allison seront heureux de savoir que le prochain polar sera publié en septembre 2015. Cette fois, c’est à l’écoterrorisme que la sergente-détective sera confrontée.

L’enquête, qui prend son départ à Tingwick, mènera la jeune femme jusqu’au Nunavut et même en Inde. Et en traitant d’écoterrorisme, l’auteure, qui a toujours été très préoccupée socialement, peut faire quelque chose d’artistique avec un contenu social.

Une église pour les oiseaux

C’est à la suite d’une invitation de la maison d’édition Héliotrope que Maureen a écrit un court polar de 100 pages qui s’inspire d’un lieu de la région. C’est Ham-Sud et son église abandonnée qu’elle a choisies. «Le polar ne met pas en scène mon enquêtrice Judith Allison, mais s’intéresse plutôt à l’itinéraire d’une jeune criminelle», explique-t-elle.

Cet écrit lui a permis de découvrir le martinet ramoneur qu’on verra en action dans ce roman noir. Et pour cette histoire, Maureen s’est inspirée de trois histoires criminelles survenues dans la région et qu’elle a remixées.

Finalement, en septembre 2015, Maureen Martineau sera de la quinzaine d’auteurs qui formeront la suite du recueil Crimes à la Librairie. Il s’agit de courtes nouvelles écrites par des auteurs québécois de polars. Le tout est dirigé par Richard Migneault et permettra aux lecteurs, comme pour le premier livre, de découvrir des écrivains québécois. Pour ce qui est de la nouvelle de Maureen, impossible d’en savoir le contenu. «Tout ce que je peux dire, c’est que c’est un crime… dans un autre lieu.»

Avec le projet de nouvelle et le court polar, Maureen Martineau s’installe véritablement dans la famille des auteurs de polars québécois.