Simon Darveau nommé ambassadeur de l’équipe allemande

Simon Darveau, qui a évolué avec les Tigres de Victoriaville en 2011-2012, joue un rôle particulier au Championnat du monde de hockey junior 2015, qui se tient à Montréal et à Toronto. Il agit à titre d’ambassadeur auprès de l’équipe allemande au cours de son séjour en sol canadien.

Le jeune homme, dont la carrière junior s’est terminée à cause de blessures aux épaules et à la tête, s’était éloigné du hockey depuis deux ans. Un coup de fil reçu il y a environ six semaines aura été suffisant pour qu’il replonge. «J’étais déconnecté du hockey et j’ai reçu un appel de Richard Trottier (responsable des questions de l’arbitrage dans la LHJMQ). Il souhaitait que je parraine une équipe. Pour moi, c’était une chance de retrouver le monde du hockey. Ça fait sept jours que je suis avec l’équipe et c’est une très belle expérience», explique-t-il. «Le lien de confiance n’est pas évident à acquérir au début, mais je réussis à le développer.»

Le hockey n’a plus de mystère pour l’étudiant en finances à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Il a chaussé les patins pendant cinq ans au niveau junior majeur, dont trois comme capitaine, à Baie-Comeau, à Victoriaville et au Cap-Breton dans la LHJMQ. Cette expérience le sert bien, selon lui, quand vient le temps d’accompagner des joueurs qui ont pratiquement le même âge que lui.

«Ils sont très disciplinés et en même temps très conservateurs et droits. Ils sautent sur la glace à l’heure pile. C’est une adaptation pour eux aussi et c’est là que mon rôle s’exprime. Je cadre bien dans une structure comme ça et il s’agit que tout soit fait à l’avance pour les rassurer», expose Simon Darveau.

Le rôle qu’on lui attribue, en plus d’apporter son soutien, consiste à régler au quart de tour les détails entourant la logistique d’une équipe de hockey qui débarque à l’étranger. L’heure des repas, la location de salles pour visionner des séquences vidéo et la gestion de questions reliées à l’hébergement et au transport font toutes partie de son quotidien avec l’équipe.

Les journées demeurent bien remplies et les déplacements, nombreux. Le tournoi est accueilli conjointement par les métropoles de Montréal et de Toronto. «J’apporte une autre dimension à l’équipe en les préparant à ce qui les attend, comme le fait qu’il pourrait y avoir entre 15 000 et 20 000 personnes dans les estrades. C’est plutôt inhabituel pour eux.»

La barrière de la langue

Le fait de côtoyer les Allemands pour la durée du tournoi l’oblige à tendre l’oreille davantage. L’utilisation de l’anglais étant peu répandue, il doit s’imprégner de quelques termes et expressions issus de la langue germanique. «Certains se débrouillent bien en anglais. Tout le monde est très coopératif. J’ai déjà appris quelques mots en allemand, mais disons que mon meilleur ami ces jours-ci, c’est Google translate», glisse-t-il en riant. Il dit avoir développé quelques affinités avec l’entraîneur-chef Pat Cortina, un Montréalais d’origine établi en Allemagne depuis plus de deux décennies. «Il parle encore très bien en français, donc ça facilite les choses.»

Entre les deux…

L’Allemagne évolue dans le groupe A, le même qu’Équipe Canada junior (ÉCJ). Les deux équipes devront donc croiser le fer en ronde préliminaire, aussi rapidement que le 27 décembre au Centre Bell. Un match qui s’annonce déchirant pour Simon Darveau. «Le matin du match, mon cœur penchera du côté des Allemands», concède-t-il.

Pour des raisons professionnelles, son parcours va se terminer le 1er janvier. Si les joueurs allemands causent la surprise et deviennent l’équipe Cendrillon du tournoi, il pourrait les retrouver du 5 au 7 janvier pour les rondes finales. «Je pense être très chanceux de pouvoir prendre part à cette expérience. Ce sera très enrichissant sur le plan individuel pour le futur. Je vais vivre l’expérience à fond.»