Sébastien «Bob» Girard et la victime témoignent

VICTORIAVILLE. Deux témoignages empreints d’émotions tant chez la victime que chez Sébastien «Bob» Girard lors des représentations sur la peine qui ont débuté, lundi matin, devant la juge Guylaine Tremblay de la Cour du Québec.

Au début de juillet, Girard, un musicien réputé, a été reconnu coupable d’attouchements sexuels en situation de confiance et d’autorité et d’agression sexuelle envers une adolescente, des faits survenus entre 2001 et 2004.

Dans un témoignage d’environ 25 minutes, la victime a lu une longue lettre où elle raconte les conséquences désastreuses des gestes posés à son endroit.

«Je suis très anxieuse, insécure, j’ai de la difficulté à me faire confiance, j’ai besoin de me faire rassurer. J’éprouve des difficultés à croire à la sincérité des gens qui font preuve de gentillesse», a notamment fait savoir la jeune femme qui en est, à ce jour, à 82 séances de thérapie.

Sébastien Girard, lui, a présenté ses excuses dès le départ, disant regretter sincèrement le mal et les torts qu’il a causés.

Il a soutenu ne pas avoir su déceler la détresse chez l’adolescente et croyait qu’il s’agissait de part et d’autre d’une relation amoureuse et consentante.

«Ce n’est pas dans ma nature profonde de blesser les gens. Je m’en excuse, a-t-il dit avec une voix chevrotante, Je n’ai jamais voulu profiter d’elle. Je pensais qu’il s’agissait d’une relation simple.»

La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Ann Marie Prince a réclamé une peine ferme de 18 mois d’emprisonnement avec une probation de deux ans.

En défense, Me Ronald Robichaud poursuivra à 14 h sa plaidoirie qu’il a entamée avant la suspension pour le dîner.

Texte complet à venir plus tard.