Les omnipraticiens fustigent le projet de loi 20

La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s’inquiète pour la qualité des soins et pour l’avenir de la médecine familiale si le gouvernement va de l’avant avec son projet de loi 20.

Réunis en conseil général hier, les médecins omnipraticiens de la province ont rejeté les nouvelles mesures proposées par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui souhaite entre autres imposer un nombre minimum de patients.

«Pour nous, il n’est pas question d’accepter cette approche coercitive, mathématique, méprisante pour la médecine familiale, car elle sous-entend que les médecins de famille québécois ne travaillent pas suffisamment, alors qu’ils travaillent autant que leurs confrères canadiens», a indiqué le président de la FMOQ, Louis Godin.

Le projet de loi 20 prévoit que les médecins voient au moins 1000 patients par année s’ils ne veulent pas que leur salaire soit amputé.

La FMOQ, qui réclame une rencontre avec le ministre de la Santé, craint que cette mesure favorise la quantité au détriment de la qualité des soins.

L’association s’inquiète de plus que les étudiants optent pour d’autres domaines que la médecine familiale et qu’il y ait des départs à la retraite prématurés.

Le ministre Gaétan Barrette dénonce quant à lui le fait que le nombre de médecins et les salaires augmentent, tandis que le nombre de jours travaillés et de consultations est en baisse.