Un livre, une maladie, l’ironie du sort

VICTORIAVILLE. Nathalie Beaulieu-Ferland se prépare à lancer son premier livre qu’elle a intitulé : La neuvième rose. Son histoire parle d’une femme atteinte d’un cancer et l’ironie du sort fait qu’elle-même se bat actuellement contre la maladie.

L’inspiration du livre provient de sa belle-sœur, elle-même diagnostiquée de la terrible maladie en octobre de l’an dernier. «Je me suis levée un matin et j’avais envie d’écrire une histoire, un peu pour faire passer mes émotions», raconte l’auteure.

L’écriture allait bon train et une nuit, elle avoue avoir rêvé de la fin de son roman d’amour. »Quand j’ai commencé, je n’avais pas d’idée de la conclusion de l’histoire. Le but n’était pas d’écrire un roman», ajoute-t-elle. Mais une fois l’épilogue en tête, il lui a fallu réécrire le tiers de l’histoire pour qu’elle s’arrime avec la fin rêvée.

Pour ce qui est du titre, il lui est aussi apparu, un peu comme par magie, alors qu’elle était à écrire les dernières pages du roman. «Il faut dire que je suis ouverte et je laisse venir les choses. Et habituellement tout s’imbrique pour le mieux. Je fais confiance à la vie», insiste-t-elle.

Ce processus d’écriture aura été très thérapeutique pour elle. «J’ai beaucoup pleuré en écrivant, en corrigeant et en relisant. Et ça m’émeut encore quand je le relis, même si je connais la fin de l’histoire», note Nathalie.

Une histoire d’amour

Tout bascule pour Dorothée, l’héroïne de son livre lorsqu’elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer. En plus d’avoir à combattre la maladie, elle doit lutter contre ce regard que plusieurs ont à son égard. Mais ce regard, elle ne le perçoit pas chez André, qui ne voit qu’elle, ne la sachant pas malade.

C’est après l’écriture de son livre que Nathalie a eu à en vivre des parties puisqu’elle a elle-même reçu le terrible diagnostique en mai. «Mais le livre n’est pas calqué sur mon histoire personnelle ni celle de ma belle-sœur», insiste l’auteure. Et cela n’a rien changé au contenu. Il lui a même un peu servi de préparation parce que ce regard, que lui portent certaines personnes lorsqu’elles apprennent qu’elle a un cancer et qu’elle raconte dans son livre, elle avoue l’avoir déjà vécu à quelques reprises. «Moi je suis positive alors les gens ne doivent pas être plus tristes que moi. Quand on est rendus qu’il faut remonter les gens…», déplore-t-elle.

Le fait d’avoir écrit sur la maladie lui aura aussi peut-être permis de vivre, à l’avance, les émotions reliées à l’annonce du cancer. «C’est comme si je l’avais déjà vécu donc je l’ai un peu évacué», croit-elle.

Actuellement en traitement, la femme de 37 ans garde le moral. Elle est une éternelle optimiste et profite au maximum de ce que la vie lui apporte, dont la publication de ce livre par les Éditions La Draiglaan de Saint-Ferdinand.

«Le plus drôle c’est que travaillant auprès des jeunes (technicienne en travaux pratiques à l’École secondaire Le tandem), j’avais la certitude que c’est pour les enfants que j’écrirais», a-t-elle remarqué. Mais les circonstances ont fait que c’est vers les adultes qu’elle se dirige avec ce roman d’amour qui inclut quelques passages torrides (avoue-t-elle).

Le lancement du livre La neuvième rose aura lieu le 13 décembre de 14 h à 16 h à la bibliothèque de l’École secondaire Le tandem de Victoriaville. Les gens pourront se le procurer à ce moment et par la suite, il sera disponible en librairie à partir de mars 2015 ou par la maison d’édition.

Une suite

Ce premier roman d’amour a donné le goût à Nathalie de continuer à écrire. D’ailleurs elle est à rédiger la suite qui porte déjà le titre : Les délices de Dorothée.

Nathalie Beaulieu-Ferland est très fière d’avoir réussi à écrire un premier livre. Elle continue à combattre la maladie avec une attitude impeccable. Déjà, elle a surmonté deux opérations et est à compléter des traitements de chimiothérapie. Cela ne l’empêche pas d’avoir de nombreux projets positifs. «J’ai plein d’idées et je regarde en avant», termine-t-elle.