Réforme de la santé : Barrette dépose 160 amendements

Devant la grogne de plusieurs groupes de professionnels du domaine de la santé, le ministre de la Santé Gaétan Barrette a choisi de tempérer sa réforme.

L’opposition officielle a toutefois précisé lundi qu’elle n’est pas prête à faciliter son adoption avant Noël.

Parmi les 160 amendements à son projet de loi 10 qui abolit les Agences régionales de la santé, le ministre fait passer le nombre de Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) prévus de 28 à 33. Il a aussi rayé la désignation d’établissement suprarégional, mais introduit celle de Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS), qui préserve la désignation des hôpitaux universitaires.

Le ministre renonce à son pouvoir de nomination des membres indépendants des conseils d’administration des nouveaux CISSS, au bout du premier mandat de trois ans, mais il se garde le droit d’entériner les nominations du président et du président du conseil d’administration de ces entités.

«Est-ce que le public accepterait qu’Hydro-Québec n’ait aucun lien avec le gouvernement? a-t-il demandé en conférence de presse à l’Assemblée nationale à Québec. La réponse est non. Si je n’ai pas ce pouvoir-là, cela veut dire que je viens de créer 28 ministères de la Santé avec leur budget indépendant. Il faut quand même qu’il y ait un lien.»

La porte-parole péquiste en santé, Diane Lamarre, déplore l’absence de plan de transition dans le projet de loi, ce qui est nécessaire pour des bouleversements d’une telle envergure, comme l’avait requis la Protectrice du citoyen.