D’Asbestos à la Place des arts… et bien plus!

Le mercredi 26 novembre dernier, le producteur asbestrien d’origine Mario Provencher vivait une soirée mémorable, alors qu’une de ses productions, Le dîner de cons, était présentée pour la première fois à la Place des arts de Montréal.

À quelques heures de cette grande première, le journal Les Actualités s’est entretenu avec lui. M. Provencher n’a pu s’empêcher d’avoir une pensée toute spéciale envers les gens de la région qui ont cru en lui dès le départ.

Ce goût de l’événementiel l’accompagne depuis longtemps. Alors qu’il était au secondaire, il avait réussi à troquer avec la directrice une retenue contre l’organisation de midis culturels au cours desquels la musique était à l’honneur.

«Après cette expérience, j’ai tenté ma chance en allant rencontrer Hugues Grimard au Camp musical et il m’a fait une place. Ça, c’est une des chances de vivre en région. C’est plus facile de t’entourer de gens qui veulent te voir au sommet. Quand tu as une idée, il y a des gens et des organismes qui t’aident à pousser pour partir. Ce qui m’a beaucoup aidé, ce sont les prêts obtenus, car ils m’obligeaient à une discipline afin d’arriver à les rembourser», explique-t-il.

Puis, de fil en aiguille, «une marche à la fois», comme il le dit lui-même, il a gravi les échelons. Ayant fait ses armes durant plusieurs années comme artiste et promoteur dans l’industrie musicale, c’est en 1999 qu’il a décidé de faire de sa passion son boulot. Il a alors cofondé avec son ami Yannick Gendron un théâtre dans l’ancienne église Notre-Dame-de-Toutes-Joies d’Asbestos.

Vers la banlieue montréalaise et les tournées

En 2005, il a quitté Asbestos pour s’installer près de Montréal. «Quand je suis parti, je n’étais pas convaincu de continuer comme producteur. Je m’enlignais pour travailler dans l’industrie du divertissement. C’est un ami comédien qui m’a invité à produire un spectacle qui devait à l’origine être joué dix soirs. Finalement, c’est plutôt 120 représentations qui ont été présentées lors d’une tournée québécoise», se souvient-il.

En 2006, il a cofondé une compagnie qui avait pour but d’offrir des spectacles d’été au Théâtre des hirondelles de Saint-Mathieu-de-Beloeil. Puis, en 2012, inspiré par le désir de développer des projets d’envergure, il s’est associé à André Robitaille pour créer la compagnie de production Les projets de la meute.

Au fil des années, il a réalisé deux grands rêves qui lui ont bien sûr donné toute l’énergie nécessaire pour poursuivre la concrétisation de ses nombreux projets. «Le premier, c’est lorsque j’ai embauché Marcel Lebœuf, un comédien à qui j’ai toujours voué une grande admiration. Ça m’a fait tout drôle de signer son chèque de paie. Puis, plus tard, j’ai reçu un appel d’André Robitaille, qui me demandait si j’étais intéressé à m’associer avec lui, moi qui admirais sa carrière depuis déjà un bon bout de temps.»

Mario Provencher continue de se laisser guider par ses rêves. Son prochain? Se laisser inspirer par les grands spectacles de Broadway, qui permettent aux spectateurs de vivre une expérience hors du commun. «Cette folie qu’on retrouve sur Broadway, j’ai le goût de m’en inspirer pour l’amener ici. En pensant aux gens qui sortent très peu, je veux leur offrir les plus beaux décors, les plus beaux costumes, pour qu’ils vivent une expérience ultime en assistant à un de nos spectacles.»

Et les projets?

Jusqu’à la fin mars 2015, la pièce Le dîner de cons poursuivra sa tournée québécoise. Ayant paraphé un contrat de longue durée avec Le Théâtre Hector-Charland à L’Assomption, la compagnie reviendra sur cette scène pour un troisième été en 2015. Cette fois-ci avec la pièce de théâtre Adieu je reste, qui entreprendra dès l’automne une tournée à travers le Québec.

En parallèle à ces événements, messieurs Provencher et Robitaille ont quatre projets en développement qui verront le jour dès 2016. Pour ce faire, ils produiront des superproductions et des spectacles plus intimes.