Piège pour un homme seul : une intrigue haletante

PLESSISVILLE. La Troupe de théâtre L’Éveil a visé juste pour sa plus récente production. Sortant des sentiers battus, elle s’est aventurée dans le suspense et le mystère, une avenue qui s’est avéré judicieuse.

Piège pour un homme seul est une œuvre écrite en 1960 par l’auteur français Robert Thomas. Grâce à cette pièce, il connaît une ascension fulgurante et cimentera sa réputation d’écrivain se spécialisant dans le mariage entre l’intrigue policière et le théâtre de boulevard.

Par ailleurs, le succès de cette pièce en quatre actes a été tellement grand qu’un peu avant son décès, le célèbre réalisateur Alfred Hitchcock souhaitait obtenir les droits d’adaptation pour le cinéma. Tout comme le maître du suspense, le metteur en scène Jean-François Gascon est tombé sous son charme.

«Lorsque j’ai mis la main dessus, ça a tout de suite cliqué. Je désirais monter quelque chose de plus dramatique, car nous avons réalisé beaucoup de textes à caractère léger dans le passé. Puisque je suis un amateur de films à suspense, je me suis dit que cela pourrait être intéressant d’avoir un thriller cette année», a-t-il raconté.

Dans un même souffle, il a ajouté que les personnages de la pièce cadraient parfaitement avec la distribution qu’il avait sous la main. Il faut dire qu’Yves Payette joue à merveille M. Corneau, cet homme qui, après une dispute avec sa femme, la retrouve 10 jours plus tard, mais ne la reconnaît plus…

C’est alors qu’il est engagé dans une spirale infernale entourée du chef de police Leblanc (Richard Gosselin), l’abbé Maxime (Éric Mercier), ainsi que sa dite tendre moitié (Hélène Laplante). La synergie est telle entre le quatuor que l’audience tente par tous les moyens d’élucider la situation imprévisible que vit l’homme, pris au cœur d’un véritable cauchemar, tout en essayant de faire la lumière sur ce qui lui arrive.

Adapté par le dramaturge québécois Michel Tremblay, Piège pour un homme seul contient également quelques moments cocasses. L’arrivée, notamment, du personnage d’Adélard Maheux, un artiste peintre loufoque joué par Claude Laflamme, a fait rire les spectateurs à de nombreuses reprises par ses répliques et sa façon de parler, tout comme mademoiselle Berton, interprétée par Renaude Pelletier. Toutefois, les pointes d’humour n’ont jamais dérogé la pièce de son intrigue principale, signe de sa qualité.

«Au départ, je voulais que les comédiens puissent avoir du plaisir à jouer et, au fond de moi, je savais que ça marcherait. Ils sont incroyables et ils ont travaillé d’arrache-pied depuis la fin du mois d’août pour livrer le produit à temps», a-t-il fait savoir.

À sa deuxième représentation, M. Gascon a indiqué qu’il avait reçu d’excellentes critiques de la part des spectateurs qui se sont déplacés à l’auditorium de la polyvalente La Samare pour venir voir sa sixième production. Les plus récurrentes sont dirigées à l’égard de l’intrigue, dont son dénouement a piqué leur curiosité.

Deux autres dates à l’affiche

Pour ceux qui ont raté ce rendez-vous, il est possible de se reprendre les 5 et 6 décembre, à 20 h. Le coût des billets est de 15 $ pour les adultes et 10 $ pour les étudiants. Un forfait familial pour deux adultes et deux enfants est aussi disponible au prix de 46 $.