Commission scolaire de la Riveraine : fin assurée

C’est maintenant confirmé : la Commission scolaire de la Riveraine est bel et bien appelée à disparaître. Alors que le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, souhaitait la scinder en deux (MRC de Bécancour avec la Commission scolaire des Bois-Francs et MRC de Nicolet-Yamaska avec la Commission scolaire des Chênes), la présidente se bat maintenant pour que La Riveraine se joigne en un seul morceau à une autre commission scolaire.

«On sait qu’on va disparaître, c’est inévitable puisque le ministre veut faire «moins un» dans la région. Maintenant que c’est clair, même si on trouve cela difficile, on veut à tout le moins disparaître en un morceau, pas en deux. On travaille en ce sens pour nos élèves et pour notre personnel», affirme Marjolaine Arsenault, qui réitère que le scénario de division proposé par le gouvernement n’est pas acceptable, parce que cela impliquerait trop de bouleversements pédagogiques.

Pour la présidente de la Commission scolaire de la Riveraine, il importe de ne pas déraciner les élèves. «Le plan initial du ministère stipule notamment que certains élèves passeraient leurs 1re, 2e et 3e années dans une école et termineraient leur primaire dans un autre établissement. Pour nous, ça n’a aucun sens.»

Elle mentionne que La Riveraine doit maintenant choisir à quelle commission scolaire elle veut se joindre. Pour le moment, tout semble pointer vers la Commission scolaire des Chênes (MRC de Drummond), puisque des démarches avaient déjà été entamées avant les élections. «On nous avait demandé de penser à des propositions de fusion de commissions scolaires ou de fusion de services, indique Mme Arsenault. On avait donc commencé à regarder en semble pour la fusion de certains services étant donné qu’on avait des besoins similaires. On va donc travailler en ce sens.»

La présidente souligne également que l’Ouest du territoire couvert par La Riveraine est plus peuplé, évoquant que cette fusion est donc plus logique. Toutefois, elle admet que rien n’est encore attaché, ni «coulé dans le béton».

Échéancier

Marjolaine Arsenault mentionne que les échéanciers seront beaucoup plus courts qu’elle ne le croyait. En effet, au début du mois de décembre, les commissions scolaires devront accepter les propositions du gouvernement, ou encore apporter leurs nouvelles propositions. Selon elle, un décret pourrait être adopté en janvier, pour l’approbation finale de la nouvelle carte.

«C’est très rapide, parce que début décembre, c’est à peu près trois semaines après l’annonce du ministre Bolduc. Trois semaines pour réfléchir et analyser l’avenir de nos commissions scolaires, alors que quand on ferme une école, le délai est d’environ deux ans!» s’exclame la présidente.

Par la suite, un comité provisoire sera mis en place à l’été 2015 et pendant l’année scolaire 2015-2016, il travaillera sur l’administration de la nouvelle commission scolaire. C’est donc dire qu’à la rentrée de 2015, la Commission scolaire de la Riveraine sera encore bien vivante…pour ce qui pourrait bien être sa dernière année comme entité.

D’ici là, dans les prochaines semaines, Mme Arsenault et ses collègues rencontreront les gens du milieu, dont les élus et préfets, pour avoir des appuis dans leur démarche.

Concernant des pertes d’emplois, «on n’est pas encore rendu là. On n’a aucune idée pour l’instant. On en saura plus une fois que la nouvelle structure sera faite.»

Pas de surprise

Marjolaine Arsenault avoue qu’elle n’est pas surprise de ce qui se passe présentement. «On n’est pas surpris de ce qui arrive. Depuis 2010 qu’on vit des coupures; le gouvernement s’arrange pour qu’on n’arrive pas. Ils ont coupé pour qu’on ne soit plus viable et ils prévoient encore des coupures dans la prochaine année.»

Elle reconnaît également que La Riveraine est une petite commission scolaire entourée de deux plus grosses. La présidente se questionne tout de même à savoir pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas proposé une seule commission scolaire pour le Centre-du-Québec, comme il l’a fait en Outaouais par exemple.